C’est deux nouveaux records que vient d’établir la sonde solaire Parker de la NASA, après avoir survécu à sa 10e rencontre rapprochée avec le Soleil. Le 29 avril 2021, elle devenait l’engin spatial le plus rapide de l’histoire. Le 21 novembre, ce record de vitesse, ainsi que celui de proximité avec notre étoile, ont tous deux été battus.
La sonde Parker, lancée en 2018, a établi le record de proximité avec le Soleil la même année. Le 21 novembre 2021, elle effectue à nouveau son passage le plus proche du soleil à ce jour, à environ 8,3 millions de kilomètres de sa surface. À ce moment-là, elle se déplaçait à environ 163 kilomètres par seconde (586 864 km/h) par rapport à notre étoile, soit 13 km/s de plus que lors du précédent passage.
Le tour du monde en 4 minutes
À cette vitesse, il lui faudrait environ 39 minutes pour se rendre jusqu’à la Lune depuis la Terre, ou un peu plus de 4 minutes pour parcourir la circonférence de la Terre. Ce qui représente environ 0,05% de la vitesse de la lumière.
Le survol du soleil du 21 novembre n’était que le dixième passage de la sonde sur les 24 prévus avant la fin de sa mission en 2025. À chaque passage, le vaisseau passe d’abord devant Vénus afin d’exploiter la gravité de la planète pour façonner son orbite, ce qui le rapproche toujours plus du soleil.
Les records ne s’arrêteront donc pas là : la NASA estime que lors du dernier survol, elle devrait s’approcher à moins de 6,9 millions de kilomètres de la surface de notre étoile et atteindre des vitesses de plus de 690 000 km/h ! Le vaisseau sera alors presque trois fois plus rapide que les précédents détenteurs du record, la paire de sondes spatiales Helios, qui ont permis d’étudier le soleil dans les années 1970. Au plus près du soleil, la sonde sera plus de 6 fois plus proche que ne l’étaient ces sondes — qui détenaient également ce record jusqu’à ce que Parker le batte en 2018.
Étudier les champs magnétiques de notre étoile
Bien que l’engin spatial soit proche du soleil, ses objectifs d’étude se situent sous la surface de l’étoile : la sonde étant conçue pour mesurer les champs magnétiques de la région et retracer le flux d’énergie au sein de l’étoile.
Ces mesures devraient aider les chercheurs à comprendre comment le soleil expulse les particules énergétiques qui composent le vent solaire, ainsi qu’à élucider le mystère qui se cache derrière le fait que la couche la plus externe du soleil soit plus chaude que les couches internes.