La greffe de cheveux est, aujourd’hui, une pratique qui connaît de plus en plus de succès auprès des personnes souffrant d’alopécie et de calvitie. Selon les chiffres, ces maladies auto-immunes touchent en effet des millions d’hommes et de femmes en France. La greffe capillaire est la solution la plus fiable, la plus discrète et la plus esthétique à ce jour pour remédier à la perte des cheveux. Elle s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Elle est proposée par les dermatologues, les chirurgiens plasticiens ou des médecins formés.
Les avancées dans le domaine de la chirurgie capillaire sont notables, avec l’apparition de nouvelles techniques de transplantation de cheveux dénommées DHI (pour Direct Hair Implantation) et FUE (Follicular Unit Extraction). Il s’agit de méthodes de greffe de cheveux aux cellules souches.
Toutes deux partent du constat que les cellules souches restantes sur le cuir chevelu après la chute des cheveux permettent de régénérer de nouveaux follicules pileux, et par conséquent, de restaurer la chevelure. Les techniques de greffe capillaire se sont affinées au fil du temps. Mais concrètement, en quoi consistent la DHI et la FUE ? Quelles différences y a-t-il entre l’une et l’autre ?
La greffe capillaire DHI
La transplantation capillaire est un protocole médical qui consiste à prélever des unités folliculaires sur un morceau de peau, puis à les transplanter sur la zone dégarnie du cuir chevelu. Avec la méthode DHI, les follicules pileux prélevés se trouvent au niveau de la couronne hippocratique, où il y a le plus de repousses naturelles. Le chirurgien s’applique consciencieusement à l’extraction à la main de chaque unité. Aucune incision n’est requise, la méthode est non-invasive. Ensuite, il les réimplante un à un sur la partie à greffer par injection, en respectant l’orientation naturelle des cheveux et en recréant au mieux la densité capillaire du patient ou de la patiente.
Les avantages d’une transplantation capillaire DHI se résument en plusieurs points. D’abord, cette intervention est pratiquée par un médecin ou un chirurgien ayant suivi une formation pointilleuse sur le protocole DHI. Elle ne laisse aucune trace ou cicatrice visible grâce à l’absence d’incision.
La méthode est aussi efficace dans les cas d’alopécie légère que dans les cas de calvitie modérée et étendue. De plus, ses résultats paraissent naturels et discrets. Elle reproduit naturellement l’implantation de la chevelure. La direction, l’angle ou encore la profondeur de chaque follicule sont choisis en ce sens lors de l’injection des cheveux. C’est une technique plus aboutie comparée aux anciennes techniques de greffe, comme la FUT (Follicular Unit Transplantation), aussi appelée la méthode à bandelette, et la FUE.
La technique d’implant capillaire DHI a été développée par l’Académie DHI basée à Londres. En France, elle est exclusivement disponible à la Maison Lutétia Paris. Elle permet de remédier efficacement à l’alopécie légère ou très avancée. Cette technique révolutionnaire est également applicable à la barbe et aux sourcils.
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La greffe capillaire FUE
Qu’en est-il de la FUE (extraction d’unités folliculaires) ? Le principe de la FUE est légèrement différent de celui de la méthode DHI. Mais difficile de parler de la FUE sans évoquer la FUT puisqu’elle en découle. La FUT est la plus ancienne des méthodes de transplantation capillaire : elle commence par l’extraction d’une bandelette du cuir chevelu sur une zone donneuse où les cheveux foisonnent et repoussent en permanence. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on l’appelle la méthode à bandelette. Ensuite, le chirurgien esthétique sépare les unités folliculaires sur microscope, il incise des trous pour accueillir chaque greffon sur la zone à couvrir et termine son intervention par la greffe.
À la différence de la FUT, la technique FUE d’implant capillaire consiste à prélever un à un les bulbes ou greffons au moyen d’une petit foret chirurgical (de 0,7 à 1 mm de diamètre) et non en bandelette. C’est ensuite au chirurgien de procéder à leur réimplantation sur la zone touchée par la calvitie. Les implants seront également greffés sur des incisions réalisées à cet effet sur la zone d’implantation. À cause du manque de précision, il peut arriver que le chirurgien creuse inutilement un trou en ratant le bulbe capillaire. Et si l’on procède à plusieurs séances de FUE, cela appauvrit les cheveux sur la zone de prélèvement.
Avec cette technique, il est souvent nécessaire de raser entièrement la zone de prélèvement. Cela crée aussi des cicatrices plus ou moins visibles à l’arrière du crâne selon le nombre de follicules prélevés. Cette contrainte semble dissuader les femmes et les hommes, désireux de garder leur chevelure, à opter pour cette solution. Voilà pourquoi la FUE n’est recommandée que dans les cas de calvitie non sévère. Si la surface du cuir chevelu à couvrir est assez importante, il est plus intéressant de se tourner vers la technique d’implants capillaires DHI.