Transplantation capillaire : déroulement de l’opération et dernières avancées techniques

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Elon Musk, avant et après une ou plusieurs transplantations. | Dazeddigital.com
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Grâce à des nouvelles techniques chirurgicales, la greffe de cheveux peut maintenant être offerte comme option raisonnable à un plus grand nombre de patients, hommes et femmes, qui ne répondent pas aux traitements médicaux ou qui ne sont pas susceptibles d’en bénéficier.

Ces nouvelles technologies, méthodes et techniques, permettent également d’obtenir des résultats exceptionnellement naturels au niveau de l’aspect, même après une seule séance dans une zone alopécique, ou chez de nombreuses personnes dont les résultats de transplantations antérieures étaient esthétiquement inacceptables.

Les différentes procédures

Il existe deux principales techniques, dont celle qui est la plus connue du grand public, la greffe FUE.

Technique FUE

La technique FUE (Folicular Unit Extraction) est la plus connue du grand public car elle présente de nombreux avantages. Proposée depuis maintenant 30 ans, elle est souvent mise en avant car la finesse des instruments utilisés permet de limiter les traces de prélèvement et d’incision.

Lors du prélèvement des unités folliculaires (UF), des unités pouvant regrouper 1 à 5 cheveux sont extraites. Lors de la greffe de ces dernières, le spécialiste doit alors effectuer un tri, engendrant une perte (d’approximativement 30%). Selon les experts, la greffe FUE bénéficie ces derniers temps d’une réputation surestimée… En effet, de nombreux pratiquants déconseillent vivement d’avoir recours à la technique FUE pour une première intervention.

L’un des inconvénients de cette technique est que lorsqu’un patient a subi de trop nombreuses interventions FUE, il devient souvent impossible d’en effectuer de nouvelles avec une FUT (voir ci-dessous) ou une FUE supplémentaire.

Technique FUT

Bien qu’encore moins connue du public, la technique de greffe FUT a bien évolué ces dernières années. Elle est aujourd’hui une technique très performante quant au nombre de cheveux pouvant être extraits et réimplantés lors d’une seule intervention. Également appelée « greffe par bandelettes », la FUT (Follicular Unit Transplantation) permet de prélever approximativement 7500 unités folliculaires.

Les greffons sont directement extraits depuis une bande de cuir chevelu, et contrairement à la FUE, les racines greffées ont un taux de réussite de greffe de 100%. Lorsque le prélèvement de la bandelette est réalisé convenablement, les risques de cicatrices sont fortement réduits.

La technique FUT est conseillée pour tous les cas de calvitie, car elle permet de prélever et d’implanter un plus grand nombre d’unités folliculaires tout en réduisant au maximum les traces de l’intervention. De plus, la fine cicatrice laissée permet toujours la repousse des cheveux.

Une technique alternative : Le traitement avec cellules mères

De plus en plus de cliniques à travers le monde, dont Capilclinic, proposent maintenant ce type de traitement innovant. Le traitement à base de cellules mères a pour but d’extraire les cellules régénératives de la graisse abdominale, les nettoyer et les concentrer, avant de les activer avec des protéines naturelles. Une fois concentrées et activées, une injection de celles-ci est réalisée au niveau des tissus capillaires.

Déroulement de l’opération de greffe de cheveux

1) Planification de la transplantation capillaire

La calvitie masculine (MPB) et le FPHL (female-pattern hair loss) chez la femme sont des troubles évolutifs. La planification d’une transplantation capillaire devrait donc idéalement tenir compte des zones d’implication futures, en étendant la greffe à des zones qui portent encore des cheveux, mais dont on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles se dégarnissent également à l’avenir (voir figure ci-dessous). Une telle approche évite potentiellement la « chasse » constante et frustrante d’une zone alopécique en expansion.

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Avant et après une procédure FUT. a) Un patient avant sa première greffe de cheveux. Les marques noires au crayon délimitent les zones à traiter. Notez également l’inclusion de zones latérales, où certains cheveux persistent mais peuvent être perdus à l’avenir ; ces zones seront transplantées en même temps que les zones d’alopécie les plus évidentes. (b) Photo prise 12 mois après la deuxième séance de transplantation d’unités folliculaires (UF). La première séance s’est déroulée dans la zone frontale et la seconde dans la zone mi-cuir chevelu.

Étant donné qu’il est impossible d’établir un pronostic parfait du degré d’alopécie qui se développera chez chaque patient, il faut maintenir le plus longtemps possible une réserve de ce qui est censé être une zone donneuse permanente et porteuse de cheveux.

Conceptuellement, la zone receveuse se compose de trois zones : une zone frontale, une zone médiane du cuir chevelu et une zone de vertex. Généralement, une seule de ces zones est traitée au cours d’une séance.

La région du sommet, lorsqu’elle est transplantée, est presque toujours traitée uniquement avec des UF, principalement en raison des réserves donneuses limitées chez la plupart des individus.

2) Choix de la zone donatrice

Chez la plupart des patients, la première bande donneuse est excisée des zones les plus denses de la partie permanente — les zones qui sont également les moins susceptibles d’être affectées par une perte de cheveux future. Sa largeur est d’environ 8 à 10 mm, et elle commence plus haut que le niveau des oreilles gauche et droite.

Les bandelettes donneuses pour toutes les séances subséquentes sont prises de telle sorte que la cicatrice d’une séance précédente soit incluse dans le centre de la nouvelle bandelette. Ainsi, quel que soit le nombre de séances effectuées, une seule cicatrice est produite.

Une innovation récente et parfois utile dans le prélèvement de tissus de donneurs a été nommée simplement « extraction d’UF ». Un petit arbre de forage (habituellement de 1 mm de diamètre) est utilisé pour inciser la zone autour d’une UF individuelle, jusqu’à un niveau à peu près moyen de l’épiderme.

L’UF est ensuite doucement soulagée de son site, grâce à une combinaison de traction et de perforations périphériques de l’aiguille, destinées à sectionner ses attaches fibreuses. C’est une technique avantageuse dans des circonstances particulières, par exemple chez les patients qui ont tendance à développer des cicatrices plus larges que la normale, ou dont le cuir chevelu est plus fin que la moyenne. Le concept, malheureusement, est actuellement associé à plusieurs problèmes graves et ne peut donc pas être recommandé pour une utilisation routinière chez la plupart des individus, malgré le battage médiatique important sur Internet. Cette méthode concerne notamment la technique FUE.

3) Préparation et mise en place des greffons

L’un des changements les plus importants dans l’évolution vers la transplantation capillaire moderne a été le grand nombre de greffes qui sont maintenant transférées de façon caractéristique au cours de chaque séance. Cela a entraîné une augmentation considérable du nombre de greffes de cheveux par séance — ainsi que d’autres avantages importants — mais a également introduit un problème potentiel beaucoup plus important de lésions folliculaires graves pendant la phase de production et/ou de stockage et/ou de mise en place de la chirurgie.

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Une fois la bandelette retirée de la zone donneuse, elle est immédiatement placée dans une solution saline réfrigérée. Elle est ensuite sectionnée en « mèches » de tissu d’une largeur de 1 UF pour les greffes FU et micro-fendues, ou de 2 UF pour les greffes à fente, ou de trois UF ou plus pour les greffes  » rondes  » de tailles diverses.

Des nouvelles techniques prometteuses, mais des précautions sont nécessaires

Les inconvénients possibles de certains concepts et techniques actuels sont à prendre au sérieux. À commencer par les avantages apparents des « mégasessions » de 3000 greffons ou plus par séance, en passant par l’emballage dense de plus de 40 unités folliculaires par centimètre carré ou encore de la nouvelle méthode de prélèvement d’unités folliculaires individuelles directement dans la zone donneuse (extraction des UF). En effet, ces méthodes peuvent ne pas être aussi avantageuses qu’elles ne le semblent.

Les techniques de transplantation capillaire modernes ont permis d’augmenter le nombre de patients admissibles à ce type de chirurgie et d’obtenir des résultats esthétiques remarquablement naturels. Malheureusement, les innovations récentes ne sont pas toutes maitrisées à 100%. Pour éviter les mauvaises surprises donc, il convient de se tourner vers des spécialistes pratiquant des techniques maitrisées depuis au moins plusieurs années.

Les médecins pratiquants rappellent que la greffe de cheveux est une option qui convient surtout aux personnes n’ayant pas répondu de manière satisfaisante au traitement médical, ou à celles qui n’ont pas obtenu un résultat esthétiquement satisfaisant après une greffe antérieure.

Sources : ScienceDirect

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