Lancé le 24 avril 1990, le télescope spatial Hubble a fourni aux scientifiques et au grand public, pendant plus de 29 ans, les images les plus précises et spectaculaires de l’Univers. Il demeure encore le meilleur outil d’observation de l’Univers profond dont l’Homme dispose. Cependant, aujourd’hui, le télescope développé par la NASA et l’ESA a atteint ses limites techniques.
Des galaxies les plus jeunes, distantes et faiblement lumineuses aux amas stellaires en passant par les quasars, le télescope spatial Hubble a permis aux astrophysiciens, pendant presque 30 ans, de prendre des milliers d’incroyables images du cosmos. Tant qu’un objet cosmique émet de la lumière, aucun instrument n’est plus efficace qu’Hubble pour l’observer. Mais malgré ces performances, le télescope ne pourra plus faire mieux.
Depuis son altitude d’environ 530 km, le télescope Hubble s’affranchit des contraintes atmosphériques terrestres. En effet, l’atmosphère est un système dynamique constituant un milieu turbulent altérant la trajectoire des rayons lumineux. En outre, certaines molécules absorbent également certaines longueurs d’onde, empêchant les télescopes terrestres d’être pleinement efficaces. C’est pourquoi Hubble dispose d’un énorme avantage pour mener ses observations à bien.
Une résolution élevée mais techniquement plafonnée
Les télescopes terrestres atteignent des résolutions maximales comprises entre 0.5 et 1.8 seconde d’arc (1 seconde d’arc étant égale à 1/3600°). Tandis que Hubble atteint la résolution théorique limite pour un télescope de cette taille, soit 0.05 seconde d’arc. Bien que la résolution soit un paramètre crucial pour observer l’Univers lointain, il en existe trois autres : la quantité de lumière récoltée (pour observer les objets les plus faiblement lumineux), le champ de vision (le nombre d’objets observables) et la gamme de longueurs d’ondes.