Victime de son succès : tandis que SpaceX visait une commercialisation d’un million d’accès au service de Starlink en Amérique du Nord, l’entreprise revoit finalement ses ambitions à la hausse, et vise désormais la barre des 5 millions d’accès.
Starlink est un projet d’accès à Internet par satellite proposé par le constructeur aérospatial américain SpaceX et reposant sur le déploiement d’une constellation de plusieurs milliers de satellites de télécommunication qui seront positionnés sur une orbite terrestre basse. Bien que le réseau Starlink ne soit pas encore officiellement achevé, il est déjà victime de son succès.
Pour répondre à une demande importante, la société d’Elon Musk voit grand : SpaceX disposait jusqu’à maintenant d’une licence des autorités américaines pour déployer un million de terminaux auprès des ménages américains. Mais l’entreprise vient d’effectuer une demande auprès de la FCC (Federal Communications Comission), la Commission fédérale des communications (une agence indépendante du gouvernement des États-Unis chargée de réguler les télécommunications ainsi que les contenus des émissions radio, de télévision et Internet) pour augmenter le nombre de terminaux d’utilisateurs autorisés pour le déploiement de son service Internet haut débit. Le but est à présent de déployer un total de cinq millions de terminaux utilisateurs. Cette décision survient après que 700’000 résidents américains se sont inscrits pour être informés de la disponibilité du service. « SpaceX cherche à augmenter le nombre de stations terrestres fixes autorisées par cette licence globale de un million à cinq millions », a expliqué SpaceX dans sa demande adressée à la FCC.
À noter que la FCC avait déjà approuvé en mars la demande de SpaceX d’exploiter un million de terminaux d’utilisateurs finaux aux États-Unis, avant que la société d’Elon Musk n’invite les clients potentiels à manifester leur intérêt pour le service Starlink.
Contrairement à de très nombreux acteurs économiques à travers le monde, 2020 est une excellente année pour SpaceX. Après avoir réussi avec succès sa mission DEMO-2, l’entreprise d’Elon Musk franchit une nouvelle étape importante concernant le déploiement de Starlink. Rappelons que le but de Starlink est d’offrir un accès Internet haut débit au monde entier.
À noter également que Starlink devrait déjà bénéficier d’une version bêta publique (pour les Américains et les Canadiens) dans les mois à venir ! D’ici là, la société n’aura mis en orbite que 600 de ses 12’000 satellites prévus, dont le lancement a été approuvé par la FCC. « Malgré le fait que SpaceX n’ait pas encore fait de publicité officielle pour les services de ce système, près de 700’000 individus se sont inscrits en quelques jours pour faire part de leur intérêt (…) », s’est réjouie la direction de SpaceX dans sa nouvelle demande adressée à la FCC. « Pour s’assurer que SpaceX est en mesure de répondre à la demande apparente de son service d’accès à l’internet à haut débit, SpaceX Services demande une augmentation substantielle du nombre d’unités autorisées », a indiqué l’entreprise.
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Elon Musk a déclaré que son entreprise a besoin d’environ 400 satellites Starlink pour fournir une couverture dite « mineure », et quelque 800 satellites pour une couverture dite « modérée », en Amérique du Nord. À noter que SpaceX procède à une mise en orbite de 60 satellites Starlink à chaque vol : selon l’entreprise, le seuil des 800 satellites devrait être atteint d’ici la fin de l’année.
Pour la partie de la population que SpaceX desservira, l’entreprise affirme qu’elle offrira un haut débit avec une latence estimée à moins de 50 millisecondes.
Comment accéder à internet par satellite ?
En France, à l’heure actuelle, accéder à internet via un réseau satellite est une option uniquement proposée dans des situations très spécifiques et il s’agit encore d’une alternative peu connue du grand public. Pourtant, cela peut être très intéressant. C’est pourquoi, aujourd’hui, MaPetiteBox explique comment accéder à une connexion internet via satellite, et surtout permet de comparer les offres existantes sur le marché.
Un futur concurrent de taille ?
SpaceX a effectué sa nouvelle demande d’autorisation le 31 juillet, soit un jour après que la FCC a approuvé la demande d’Amazon pour son projet Kuiper, qui a également pour but de permettre une connexion Internet globale. Par ailleurs, Amazon prévoit de lancer son service une fois que 578 satellites Kuiper auront été lancés et placés en orbite. Amazon sera donc un concurrent de taille face à SpaceX, bien que le service de ce dernier devrait être disponible avant celui d’Amazon. À l’heure actuelle, il reste difficile de déterminer lequel connaîtra le plus de succès auprès des utilisateurs.