Les robo-advisors, offrant des services d’investissement automatisés, ont démocratisé l’accès à la bourse. Ils sont appréciés pour leur facilité d’utilisation, leurs faibles coûts et leur capacité à gérer efficacement des portefeuilles d’actions. Cependant, ils présentent des défis, notamment le manque de personnalisation et le risque de piratage. Malgré ces enjeux, leur popularité continue de croître, en particulier parmi les jeunes investisseurs qui apprécient leur accessibilité.
Les robo-advisors, également appelés conseillers automatisés, sont des plateformes en ligne d’intelligence artificielle utilisant algorithmes et modèles mathématiques pour fournir des conseils financiers et des recommandations d’investissement aux utilisateurs. Ils sont conçus pour simplifier le processus d’investissement en offrant des solutions automatisées, basées sur des règles prédéfinies.
Les robo-advisors fonctionnent en recueillant des informations sur les objectifs financiers, le profil de risque et les préférences d’investissement des utilisateurs. À l’aide des données rassemblées, ils génèrent des portefeuilles d’investissement diversifiés et personnalisés. Ces derniers peuvent être composés de divers types d’actifs comme des actions, des obligations, des fonds négociés en bourse et d’autres instruments financiers.
Mais il est essentiel de rester vigilant et conscient des risques pris lors des placements, tout comme des risques de piratage ou de dysfonctionnement, les robo-advisors étant « qu’une simple technologie en développement ».
Démocratiser les placements financiers
Les robo-advisors jouent un rôle significatif dans la démocratisation des placements boursiers. En effet, ils ont rendu l’investissement plus accessible à un plus grand nombre de personnes. Avant leur apparition, l’investissement était souvent perçu comme complexe et réservé aux seuls détenteurs de connaissances financières ou pouvant se payer les services d’un conseiller financier.
Il apparaît alors plus simple d’investir intelligemment son argent afin de le faire fructifier grâce à ses nouvelles plateformes. Les informations sur la situation financière d’un client et ses objectifs futurs sont recueillies au moyen d’un sondage en ligne puis compilées dans les algorithmes. Cette automatisation réduit le coût de conseils financiers, les rendant abordables et plus faciles à comprendre pour le grand public.
Elle lève un autre frein psychologique quant aux investissements traditionnels, la crainte de se tromper, et démystifie le monde obscur de la bourse pour certains. Sans compter que les robo-advisors ont la capacité de rééquilibrer automatiquement le portefeuille des investisseurs pour maintenir la répartition d’actifs désirée au fil du temps. Soulignons également qu’une partie d’entre eux offrent des ressources éducatives pour aider les utilisateurs à comprendre les principes de base de l’investissement.
Ce développement technologique est également un levier pour aider les jeunes actifs et investisseurs, généralement âgés de 18 à 29 ans, à entrer dans le monde des finances. Une étude de 2021 a révélé que la disponibilité d’informations publiques d’avis sur le robo-advisor, et la présence sur les médias sociaux, influencent grandement leur intention de l’utiliser.
Cependant, il est important de noter que bien que les robo-advisors aient aidé à démocratiser l’investissement, ils ne sont pas sans risque, les investisseurs doivent toujours faire preuve de vigilance et comprendre les enjeux associés à leurs investissements.
Quels impacts sur les relations humaines et le monde de la bourse ?
De par leur conception, les robo-advisors sont généralement moins sensibles aux émotions et aux biais humains, pouvant manquer de la personnalisation et de la flexibilité offertes par une interaction directe avec un conseiller humain. Ne comprenant pas encore les nuances de la situation financière d’un individu ou n’ayant pas la capacité de fournir des conseils sur des questions complexes comme la planification de la retraite ou la gestion de l’impôt sur le revenu, les plateformes ne remplaceront pas si vite les conseillers humains.
S’ils ont le potentiel de démocratiser l’accès aux conseils financiers, les robo-advisors soulèvent également des questions sur l’éducation financière. L’automatisation des conseils financiers pourrait conduire à une approche d’investissement passive, où les individus délèguent des décisions à des algorithmes sans en comprendre pleinement les implications financières.
Cela pourrait également engendrer un effet de panique sur le marché. Si un grand nombre d’investisseurs utilisent des robo-advisors suivant des stratégies d’investissement similaires, la volatilité va considérablement s’accroître sur les marchés financiers. Concrètement, si tous les robo-advisors vendent des actions en même temps en réponse à un certain signal de marché, une chute brutale des prix est possible.
De plus, l’utilisation d’algorithmes dans le conseil financier soulève des questions de transparence et de responsabilité. Le processus de prise de décision des algorithmes est souvent opaque, ce qui rend difficile pour les individus de comprendre comment les décisions d’investissement sont prises. Ce manque de transparence pourrait potentiellement conduire à un manque de confiance dans les robo-advisors, entravant leur adoption.
Enfin, comme toute technologie en ligne, les robo-advisors sont susceptibles d’être piratés. Si cela se produit, les informations financières sensibles des utilisateurs pourraient être compromises. Il en est de même pour toute panne ou tout dysfonctionnement du système impactant de facto les investissements de ces derniers.
Malgré ces défis, le potentiel de ces plateformes pour démocratiser l’accès aux conseils financiers ne peut être ignoré. Ils représentent une étape importante vers la réduction des inégalités financières. Néanmoins, il est crucial de relever les défis associés à leur utilisation, avec la mise en place d’une réglementation appropriée, une conception de produit réfléchie et une éducation financière des utilisateurs.