ExoMars 2016 : L’ESA et Roscosmos vont tenter un atterrissage historique sur Mars la semaine prochaine

exo mars schiaparelli sur mars
ESA Exomars 2016
⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

La semaine prochaine, deux agences spatiales vont tenter un atterrissage historique sur Mars ! L’Agence Spatiale Européenne (ESA) fait équipe avec Roscosmos dans le cadre de la mission ExoMars : elles feront atterrir un vaisseau spatial sur Mars. 

L’atterrissage du vaisseau est prévu pour le mercredi 19 octobre 2016. Si celui-ci est réussi, les deux agences seront, avec la NASA, les seules ayant jamais réussi à faire atterrir un véritable vaisseau spatial sur Mars.

Mais l’atterrissage n’est que le premier pas : une fois sur Mars, le vaisseau aura pour objectif de traquer des signes de vies. Si tout se déroule comme prévu, celui-ci se scindera en deux : une partie sera placée dans l’atmosphère martienne, et ce afin de donner la rare opportunité aux chercheurs d’examiner simultanément les conditions dans l’atmosphère ainsi que sur la planète.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Voici le plan : le 16 octobre 2016, le vaisseau spatial russo-européen de la mission ExoMars se séparera en deux parties : l’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) et l’atterrisseur Schiaparelli. L’orbiteur aura une tâche simple, s’envoler dans l’orbite de Mars. Tandis que l’atterrisseur Schiaparelli aura trois jours pour préparer l’atterrissage parfait (impliquant notamment l’utilisation d’un radar embarqué pour mesurer sa hauteur au-dessus de la surface martienne, en commençant son travail à environ 7 kilomètres du sol).

À ce stade, les protections du vaisseau seront éjectées (de vrais boucliers rigides protégeant le vaisseau de la pression, de la chaleur et des débris lors du voyage dans l’espace), afin que les capteurs de descente puissent faire leur travail et que le vaisseau puisse déployer son parachute de freinage. Trois groupes de propulseurs, appelés propulseurs à hydrazine devront également être activés pour contrôler la vitesse de l’atterrisseur.

Si tout cela vous semble plutôt compliqué… c’est simplement parce que ça l’est. Comme l’a expliqué le directeur de vol Michel Denis, de l’ESA : rien que de réussir à intégrer les instructions d’atterrissage dans le vaisseau d’ExoMars a été un exploit en soi. « Télécharger les séquences de commandes a été une étape très importante qui a été réalisée suite à un grand nombre de coopérations intenses entre l’équipe de contrôle de la mission et des spécialistes de l’industrie », explique-t-il.

Cela signifie que l’équipe de la mission n’aura aucun pouvoir pendant l’atterrissage, car tout sera exécuté par un ordinateur à bord du vaisseau spatial, c’est donc l’ordinateur qui sera entièrement chargé de poser le vaisseau sur la froide surface de Mars, mercredi prochain.

Par le passé, les Russes et les Européens ont tous deux déjà essayé d’atterrir sur Mars (séparément), mais n’ont encore jamais réussi. Peut-être qu’en joignant leurs forces de la sorte, cette fois-ci sera la bonne ? La mission ExoMars est séparée en deux parties : la première consiste en l’atterrissage prévu pour la semaine prochaine. La seconde partie, quant à elle, est prévue pour 2020 : un Rover fabriqué par l’ESA, sera livré sur Mars par un lanceur de Roscosmos, nommé ExoMars 2020.

Donc si tout se passe bien, il y aura bientôt des nouveaux rovers à la surface de Mars d’ici quelques années. S’il y a une quelconque forme de vie sur cette planète, c’est maintenant au tour de ces robots de la (ou les ?) trouver.

L’atterrissage est prévu à 16h48 (heure française – CEST), le mercredi 19 octobre 2016. Vous pourrez retrouver plus d’informations ICI, afin de regarder l’atterrissage en streaming (live ou rediffusion).

VIDÉO : La descente prévue de Schiaparelli sur Mars

Voici une visualisation du module Schiaparelli d’ExoMars, entrant et descendant à travers l’atmosphère martienne avant d’atterrir. Shiaparelli va entrer dans l’atmosphère martienne à environ 21’000 km/h. En moins de 6 minutes, il utilisera et se débarrassera ensuite d’un bouclier thermique, déploiera un parachute et des propulseurs pour ralentir sa descente, avant de se poser dans la région de Meridiani Planum (près de l’équateur), absorbant le choc final grâce à une structure déformable.

Dans cette vidéo, l’animation créée par ordinateur a été accélérée (mais l’ensemble du processus prendra moins de 6 minutes tout de même). C’est après 7 mois de croisière dans l’espace que Schiaparelli se séparera de l’orbiteur TGO, pour entamer une nouvelle étape de leur mission collaborative.

Source : ESA
Crédit image de titre : ESA

Laisser un commentaire