Calvitie : une protéine «gardienne» pourrait stopper voire inverser la chute des cheveux

Elle protège les cellules essentielles à la repousse.

proteine garde corps cheveux
| Pixabay

Une équipe de recherche a identifié une protéine jouant un rôle de protection essentielle au fonctionnement des cellules souches des follicules pileux (HFSC). Elle agirait comme un puissant régulateur de l’apoptose, si bien que lorsque son taux diminue, les HFSC, surmenées, ne produisent plus de nouveaux cheveux. La régulation de cette voie pourrait ainsi potentiellement inverser le processus et traiter ou prévenir la calvitie et l’alopécie.

Le follicule pileux des mammifères constitue un excellent modèle pour l’étude de la structuration et de la régénération des tissus, ainsi que de la biologie des cellules souches. Chez la souris, par exemple, la formation du follicule pileux débute avec l’émergence des placodes (des ébauches cellulaires) au cours du développement cutané du fœtus et s’achève environ six jours après la naissance. Les follicules matures se répartissent ensuite entre l’épiderme et le derme ; les germes des cheveux et des poils étant localisés dans la couche supérieure.

Les follicules pileux suivent un cycle continu de croissance, de régression et de quiescence (ralentissement ou arrêt de développement) tout au long de la vie. Ce processus est régulé par les HFSC situées au niveau de la niche du bulbe pileux. Le premier cycle pilaire postnatal est relativement synchronisé et se produit de manière plus ou moins uniforme. Par la suite, il se produit par zones localisées au cours de la vie.

Des études ont montré que la délétion d’un gène spécifique associé à l’apoptose induit l’expansion des compartiments des HFSC et améliore la cicatrisation des plaies et la repousse des cheveux. D’autre part, de récents travaux suggèrent que l’interférence de la niche des HFSC déclenche l’apoptose dépendante du calcium.

Cependant, les mécanismes moléculaires par le biais desquels l’apoptose régit les différentes étapes du développement des follicules pileux et de la régénération des cheveux restent mal compris. Il est généralement admis que les facteurs de stress, tels que les médicaments et le vieillissement, altèrent le processus, mais on ne sait pas exactement de quelle manière.

Une nouvelle étude de l’Institut de recherche médicale Walter et Eliza Hall (WEHI), en Australie, et de la faculté de médecine Duke-NUS de Singapour, met en évidence une voie moléculaire importante régulant les fonctions des HFSC. Les résultats – publiés dans la revue Nature Communications


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