CORONAVIRUS : La Chine fournira un vaccin COVID-19 controversé à ses militaires

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Échantillons d'un vaccin COVID-19 à Sinovac Biotech Ltd., à Pékin, le 16 mars 2020. | Xinhua/Zhang Yuwei
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La Chine prévoit de fournir un vaccin COVID-19 « candidat » à ses militaires : le pari du pays est que « même un vaccin partiellement protecteur sera suffisant » pour rétablir la confiance et redémarrer l’activité économique. Des essais cliniques ont prouvé que le vaccin candidat était sûr, et ce dernier semble se montrer prometteur dans la lutte contre le nouveau coronavirus.

Le vaccin, appelé Ad5-nCoV et développé par la société CanSino Biologics, est l’un des huit vaccins chinois approuvés pour les essais sur l’Homme. Le Canada étudie également actuellement l’efficacité du produit par le biais de tests cliniques. Selon l’agence de presse chinoise Global Times, cette initiative vise à « encourager et promouvoir la recherche et le développement (R&D) sur les vaccins COVID-19 dans le contexte actuel d’une pandémie difficile ». Selon Reuters, le vaccin n’est approuvé que pour un usage militaire et l’expansion de l’utilisation du vaccin pour une utilisation plus large n’a pas été autorisée.

À ce jour, les essais du vaccin ont montré des résultats mitigés, ne stimulant la réponse immunitaire que chez certains participants. En effet, environ la moitié des volontaires qui l’ont pris ont eu une faible réponse immunitaire. Certains experts ont suggéré que le vaccin pourrait être utile pour les groupes d’âge les plus à risque.

Il s’agit d’un « vaccin à vecteur viral », ce qui signifie qu’il contient un adénovirus 5 vivant (Ad5, mais considérablement affaibli) sur lequel sont greffées des parties du SARS-CoV-2, le nouveau coronavirus. En bref, l’adénovirus indique au système immunitaire comment identifier le coronavirus.

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« C’est l’histoire d’Ad5 », a déclaré Kathryn Edwards, directrice scientifique du programme de recherche sur les vaccins de Vanderbilt, à Nashville. « C’est la préoccupation avec Ad5 qui existe depuis le début : que si vous avez des anticorps dirigés contre le vecteur, vous n’obtiendrez pas une aussi bonne réponse au vaccin », a-t-elle ajouté.

« Leur pari [ndlr : à la Chine] est que même un vaccin COVID partiellement protecteur suffira à rétablir la confiance et à redémarrer l’activité économique », a tweeté le médecin américain et ancien commissaire de la Food and Drug Administration, Scott Gottlieb.

Par ailleurs, Gottlieb a également noté que commencer à distribuer un tel vaccin est « un risque énorme étant donné les inconnues non seulement sur l’efficacité, mais aussi sur la sécurité ».

Source : Global Times

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