En France, le cancer demeure l’une des principales causes de mortalité, avec près de 150 000 décès recensés chaque année. Environ 433 000 nouveaux cas sont diagnostiqués annuellement, les plus fréquents étant les cancers du sein, du côlon-rectum, de la prostate et du poumon. Depuis des décennies, la recherche médicale s’efforce de développer des traitements capables d’éliminer les cellules cancéreuses en affectant le moins possible les cellules saines, une quête semée d’embûches. En décembre de l’année dernière, une équipe de chercheurs sud-coréens a développé une technologie innovante permettant de reprogrammer des cellules cancéreuses en cellules normales. Aujourd’hui, cette même équipe annonce une nouvelle avancée : la découverte d’un commutateur moléculaire capable d’inverser le processus cancéreux dès ses premières phases.
En décembre 2024, une équipe dirigée par le professeur Kwang-Hyun Cho, du département d’ingénierie biologique et cérébrale à l’Institut avancé des sciences et technologies de Corée (KAIST), annonçait avoir développé une technologie prometteuse permettant de reprogrammer des cellules cancéreuses du côlon en cellules saines. Pour accomplir cette prouesse, les chercheurs avaient minutieusement analysé les mécanismes de l’oncogenèse et conçu un « jumeau numérique » du réseau génétique impliqué