Le chocolat noir dépasse le simple plaisir gourmand. Avec sa forte teneur en magnésium et en flavanols, il est valorisé pour ses bienfaits sur l’humeur. Dans une récente étude, des chercheurs ont observé des effets bénéfiques du chocolat noir sur le risque de diabète. D’après les résultats, en consommer régulièrement chaque semaine réduirait de 21 % le risque de diabète de type 2.
Le chocolat noir est réputé pour ses effets positifs sur l’humeur, notamment grâce à sa teneur en fer, potassium, magnésium et théobromine. Ces éléments aident l’organisme à mieux réagir face aux situations stressantes. Riche en flavonoïdes — des antioxydants naturels —, il exerce également une action protectrice sur la santé cardiovasculaire. Ces flavanols sont associés à des propriétés anti-inflammatoires et à une réduction de la résistance à l’insuline, ce qui a motivé les scientifiques à explorer leur rôle potentiel dans la prévention du diabète.
Les recherches portant sur le lien entre la consommation de chocolat et le diabète de type 2 ont cependant abouti à des résultats contradictoires. Des chercheurs de l’Université Harvard ont récemment entrepris de clarifier ces zones d’incertitude. Ils soulignent que la distinction précise entre les types de chocolat – noir, au lait ou blanc – a été peu considérée, bien que leurs compositions variées en cacao, sucre et lait influençaient probablement les résultats. « Nos résultats suggèrent que tous les chocolats ne sont pas égaux », a déclaré Binkai Liu, doctorant au département de nutrition de Harvard et auteur principal de l’étude, dans un communiqué.
Chocolat noir et chocolat au lait : des effets distincts
Dans le cadre de cette étude observationnelle, les chercheurs ont analysé les données de trois grandes cohortes américaines : les études Nurses’ Health Studies I et II, ainsi que le Health Professionals Follow-up Study. Au total, ces travaux ont suivi 192 028 personnes non diabétiques au départ, sur une période de 30 ans. Parmi ces participants, 111 654 ont déclaré consommer du chocolat, qu’il soit noir ou au lait. Les habitudes alimentaires, la fréquence de consommation et le poids étaient documentés par le biais de questionnaires réguliers.
Selon les résultats, publiés dans la revue BMJ, 18 862 participants ont été diagnostiqués avec un diabète de type 2 au terme de l’étude. Parmi les consommateurs de chocolat, environ 5 000 ont développé la maladie. Les chercheurs ont noté que ceux consommant 28,3 grammes de chocolat cinq fois par semaine présentaient un risque de diabète réduit de 10 % par rapport aux consommateurs occasionnels.
L’effet était encore plus marqué pour le chocolat noir. Les participants consommant une portion hebdomadaire de chocolat noir voyaient leur risque diminuer jusqu’à 21 %, soit une réduction de 3 % pour chaque portion supplémentaire. « Nous avons été surpris par la nette différence entre l’impact du chocolat noir et celui du chocolat au lait sur le risque de diabète et la gestion du poids à long terme », a souligné Qi Sun, professeur associé et auteur correspondant de l’étude.
Malgré des données encourageantes, les auteurs insistent sur le caractère observationnel de leur étude, qui ne permet pas d’établir une relation de causalité. Par ailleurs, les informations recueillies reposant sur les déclarations des participants, une part d’incertitude subsiste. Les chercheurs appellent à poursuivre les investigations avec des essais cliniques randomisés pour confirmer ces observations.