Diego, la tortue géante des Galápagos qui a sauvé son espèce de l’extinction, est à présent de retour sur son île d’origine, en toute liberté dans l’archipel des Galapagos, a déclaré le ministre équatorien de l’Environnement le lundi 15 juin 2020.
La tortue mâle centenaire avait effectivement passé des décennies à se reproduire en captivité, aux États-Unis puis aux Galápagos (Équateur), dans le but de sauver son espèce, Chelonoidis hoodensis, de l’extinction. À présent, la tortue a pu retourner sur l’île d’Española, son île d’origine, qui est isolée et inhabitée.
« Nous refermons un chapitre important dans la gestion du parc des Galápagos : quinze tortues d’Española, dont Diego, retournent chez elles après des décennies passées à se reproduire en captivité pour sauver leur espèce de l’extinction », a déclaré Paulo Proaño, le ministre de l’environnement équatorien, sur Twitter.
Cerramos un capítulo importante en la gestión del @parquegalapagos, 15 tortugas de #Española, incluyendo a #Diego, regresan a casa tras décadas de reproducirse en cautiverio y salvar a su especie de la extinción. Su isla las recibe con los brazos abiertos. (Noticia en desarrollo) pic.twitter.com/M4a4maQm9E
— Paulo Proaño Andrade (@PauloProanoA) June 15, 2020
Avant d’être ramenés par bateau sur l’île déserte d’Española, Diego, âgé de 100 ans, et les autres tortues (quatorze autres adultes mâles reproducteurs) ont dû subir une période de quarantaine pour éviter de transporter des graines de plantes qui ne sont pas originaires de l’île. Le retour, initialement prévu en mars, a été retardé en raison de la pandémie due au coronavirus.
Diego pèse environ 80 kilogrammes et mesure près de 90 centimètres de long pour 1,5 mètre de haut. Ce dernier a été emmené aux États-Unis dans la première moitié du XXe siècle, avant que l’archipel des Galápagos ne soit déclaré réserve naturelle, en 1959. Il a notamment passé trente ans au zoo de San Diego (en Californie), ce qui lui a valu son nom. Il a ensuite été rapatrié en 1976 aux Galápagos, où il a partagé son quotidien avec plusieurs femelles dans un centre d’élevage de tortues terrestres du parc national à Puerto Ayora, la capitale de l’île Santa Cruz.
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La contribution de Diego au programme sur l’île de Santa Cruz était particulièrement remarquable : les gardes du parc estiment qu’il est le patriarche d’au moins 40% de la population de 2000 tortues (dont 200 sont nés à l’état sauvage). Il faut savoir qu’il y a 50 ans, l’île d’Española ne comptait que deux mâles et 12 femelles de l’espèce de Diego, et ils étaient trop dispersés pour se reproduire.
À noter que les îles Galápagos en Équateur, situées dans l’océan Pacifique, ont été rendues célèbres par les études du naturaliste anglais Charles Darwin, sur leur biodiversité à couper le souffle.