De nombreux dirigeants craignent d’être remplacés par l’IA, selon une enquête

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| Issu de "Quand l'IA remplace l'humain", une création originale par Jonathan Paiano pour Trust My Science (licence accessible ici)
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La montée en puissance de l’IA, en particulier des grands modèles de langage tels que ChatGPT, a suscité une vague d’inquiétude parmi les professionnels, certains redoutant d’être un jour remplacés par la technologie. Jusqu’à récemment, on pensait que ces craintes étaient principalement le lot des employés. Toutefois, une récente étude révèle que les dirigeants eux-mêmes craignent désormais d’être remplacés par l’IA.

À plusieurs reprises, les systèmes d’IA ont été accusés de « voler des emplois » et les alertes sur ce sujet ne cessent pas depuis l’essor de ChatGPT. Les preuves abondent : ces dernières années, de nombreuses entreprises ont opté pour des licenciements massifs en faveur de ces technologies, jugées plus rentables. Face à cette menace, de nombreux professionnels s’efforcent d’intégrer l’IA dans leurs processus de travail, craignant d’être dépassés.

Pendant tout ce temps, il a semblé que les dirigeants et décideurs étaient épargnés par ces bouleversements. Toutefois, la société de conseil informatique AND Digital vient d’affirmer le contraire après avoir mené une enquête auprès de plusieurs centaines de dirigeants d’entreprises dans plusieurs pays.

L’IA au sommet de la hiérarchie

Le rapport indique que 43 % des chefs d’entreprise interrogés (une centaine) estiment que l’IA pourrait éventuellement les remplacer dans leur rôle de PDG. Ce résultat montre que ces utilisateurs attribuent déjà un niveau de fiabilité élevé à cette technologie. Le métier de PDG implique effectivement non seulement des tâches opérationnelles, mais surtout des responsabilités de niveau exécutif. En outre, environ 45 % des dirigeants interrogés admettent qu’ils utilisent secrètement l’IA, dont principalement ChatGPT, pour prendre des décisions commerciales importantes.

Ces patrons perçoivent ainsi l’IA comme un véritable outil d’aide à la décision. On perçoit toutefois une proportion importante (68 %) de PDG qui sont engagés dans la résolution des dilemmes éthiques posés par ces nouveaux systèmes (confidentialité des données, prise de décision équitable et impact sur l’emploi).

Les dirigeants sont-ils globalement pour l’adoption de l’IA ?

Concernant l’adoption de l’IA au sein des entreprises, si bon nombre des dirigeants interrogés s’accordent à l’idée d’intégrer la technologie dans le processus de travail, d’autres sont totalement contre. Plusieurs d’entre eux font l’effort nécessaire afin de s’assurer que les employés puissent travailler efficacement avec ces nouvelles technologies. 44 % des interrogés estiment en effet que leurs salariés ne sont pas encore suffisamment préparés pour intégrer cette technologie dans leur travail quotidien. Le rapport révèle ainsi qu’environ 76 % des chefs d’entreprise ont instauré des programmes de formation destinés à familiariser le personnel avec les technologies numériques, dont l’IA.

En parallèle à ces efforts, 34 % des dirigeants affirment avoir complètement banni les outils d’IA générative, tels que ChatGPT, de leurs lieux de travail. Une telle décision pourrait être motivée par des préoccupations liées à la sécurité ou à des doutes quant à la fiabilité des outils.

Doit-on faire confiance aux IA ?

Ces chefs d’entreprises ont peut-être raison de douter de l’IA, étant donné leurs failles de sécurité et leurs nombreuses erreurs d’exécution ou d’interprétation, pouvant parfois se répercuter sur l’image de la société. Certaines marques auraient même subi une importante baisse de chiffre d’affaires à cause de l’IA, dont une après avoir confié sa branche service client à la technologie.

Des banques, traitant des données très sensibles incluant des informations financières personnelles de leurs clients, font partie des entreprises interrogées ayant banni la technologie depuis l’année dernière. Les chatbots risquent de traiter les informations partagées lors des interactions, pouvant conduire à une fuite de renseignements si ces informations sont mal gérées. Pour prévenir de futures violations de données, les établissements préfèrent limiter ou interdire l’utilisation de chatbots d’IA.

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