L’IA conversationnelle « Bard » de Google est maintenant accessible au public

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Dans ses communications, Google prend soin d'insister sur les possibles erreurs ou biais de Bard. | Google
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Ce n’était qu’une question de temps : Bard, l’intelligence artificielle conversationnelle développée par Google, est désormais accessible au public, de façon limitée. L’entreprise compte continuer à affiner son programme grâce aux nouvelles données que générera l’utilisation de Bard par le grand public.

Le déploiement des intelligences artificielles s’est accéléré ces derniers mois. Le 30 novembre 2022, OpenAI a rendu accessible au public son IA conversationnelle « ChatGPT ». Depuis, elle ne cesse de faire les gros titres des journaux, qui suivent attentivement ses progrès et ses déboires. Seulement quatre mois plus tard, Google présentait sa propre IA conversationnelle : Bard, un concurrent direct de ChatGPT. Ce mardi 21 mars 2023, l’entreprise a officiellement donné au public l’accès à Bard.

L’accès est pour le moment limité, mais il n’est pas très compliqué d’y accéder. Pour tester cette IA, il suffit de s’inscrire sur une liste d’attente : du moins, si l’on réside aux États-Unis ou au Royaume-Uni. La diffusion de Bard est pour le moment réservée à ces pays.

« Nous élargissons l’accès à Bard aux États-Unis et au Royaume-Uni avec d’autres pays à venir », affirme ainsi Sundar Pichai, président-directeur général de Google, sur Twitter. Prudent, Google ne présente pas Bard comme un outil ultime prêt à l’usage, mais plutôt comme « une première expérience qui vous permet de collaborer avec l’IA générative », comme on peut le lire sur le communiqué de l’entreprise. Il faut dire que Bard a donné encore tout récemment une preuve retentissante de ses limites. Le 8 février dernier, Google organisait une conférence de presse à Paris pour présenter l’outil. Interrogé à des fins de démonstration devant les journalistes, Bard avait donné une réponse erronée en plein sous le feu des projecteurs. Suite à cet événement, Alphabet, la société mère de Google, avait accusé une chute de 12 points dans ses actions entre le 8 et le 10 février, représentant une perte d’environ 100 milliards de dollars.

Des erreurs encore fréquentes chez les IA conversationnelles

Cela n’a visiblement pas découragé l’entreprise. Pour rappel, Bard, tout comme ChatGPT, est une IA conversationnelle. Concrètement, il s’agit d’un programme qui fournit des réponses écrites à des requêtes formulées par les utilisateurs. Il peut être utilisé à de très nombreuses fins : « vous pouvez demander à Bard de vous donner des conseils pour atteindre votre objectif de lire plus de livres cette année, d’expliquer la physique quantique en termes simples ou de stimuler votre créativité en traçant les grandes lignes d’un article de blog », explique Google à titre d’exemple. Si l’on s’en réfère à son concurrent ChatGPT, celui-ci s’est aussi rapidement montré capable de répondre à des questions d’examen, de rédiger des articles scientifiques complets, ou même de fournir du code informatique avec plus ou moins de succès.

Ces IA ont de bonnes chances de se retrouver de plus en plus intégrées dans notre quotidien. ChatGPT a déjà pris ce chemin, puisqu’on le trouve actuellement intégré dans la barre de recherche Bing, sous le nom de BingChat. Il faut pourtant noter qu’elles font encore régulièrement des erreurs. En effet, Bard a peut-être fait du bruit en échouant en public, mais les premières expériences de BingChat ont aussi été assez chaotiques. Un rédacteur du New York Times a notamment reporté dans un article comment l’IA lui avait déclaré son amour, lui demandant de divorcer. Bing Chat se montrait aussi parfois vindicative dans ses réponses avec les internautes, allant jusqu’à menacer certaines personnes de représailles. Pour couper court à toutes ces dérives, Microsoft a dû nettement limiter les sessions de conversations avec BingChat.

Google montre donc une certaine prudence quant à l’ouverture au public de Bard. L’entreprise souligne d’emblée les erreurs ou biais possibles lors des interactions avec ses utilisateurs : « si les grands modèles de langage constituent une technologie passionnante, ils ne sont pas exempts de défauts. Par exemple, parce qu’ils apprennent à partir d’un large éventail d’informations qui reflètent les préjugés et les stéréotypes du monde réel, ceux-ci apparaissent parfois dans leurs résultats ». Elle ajoute que ces modèles « peuvent fournir des informations inexactes, trompeuses ou fausses tout en les présentant avec confiance ». Google a donc visiblement posé quelques brides à Bard. Suivant l’exemple de Bingchat, l’entreprise a par exemple choisi de « limiter le nombre d’échanges dans un dialogue, pour essayer de garder les interactions utiles et en rapport avec le sujet ».

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