L’idée d’introduire des rhinocéros en Australie n’est pas aussi insensée que ça en a l’air

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Si l’on regarde dans le passé, l’introduction d’espèces s’est souvent mal déroulée. De ce fait, l’introduction de rhinocéros en Australie peut sembler être une proposition insensée ou infondée. Mais après réflexion, cela n’est pas aussi fou que ça en a l’air.

Premièrement, il faut savoir qu’il existe cinq espèces de rhinocéros dans le monde : deux vivent en Afrique et trois autres en Asie.

L’habitat de ces cinq espèces est rapidement dévasté au fil du temps, leurs zones habitables au sein de la savane et de la forêt sont « entrecoupées » de clairières, de clôtures, de routes et d’autres obstacles.

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Mais cela est sans compter les braconniers, qui tuent ces innocentes bêtes pour leur précieuse corne. Pourquoi ? Car les cornes de rhinocéros sont, faussement, considérées comme ayant des propriétés aphrodisiaques ou curatives pour des maladies comme le cancer, ou tout simplement pour « soigner » la gueule de bois. Cela peut paraître incroyable, mais il s’agit bel et bien des véritables raisons responsables du braconnage des rhinocéros.

Les plus gros consommateurs de cornes de rhinocéros : le Vietnam et la Chine. Des citoyens chinois (et même des diplomates) travaillant en Afrique et en Asie se seraient livrés à la contrebande illégale de cornes de rhinocéros et d’autres produits de la faune sauvage.


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Les rhinocéros actuels sont les survivants d’une grande et vaste faune qui dominait jusqu’à récemment la planète. Aujourd’hui, ils font partie des animaux les plus menacés.

Le rhinocéros de Sumatra est un bon exemple de rareté de ces animaux. Il est si rare que les biologistes refusent de révéler où il vit, afin d’éviter d’avertir les braconniers. Au-delà de confirmer qu’il persiste dans de petites zones du nord de Sumatra, en Indonésie.

Le rhinocéros de Java était autrefois l’espèce de rhinocéros la plus abondante en Asie, allant de l’Asie du Sud-Est à l’Inde et la Chine. Mais aujourd’hui, il s’agit de l’un des mammifères les plus rares sur Terre, avec seulement 60 animaux survivant dans l’ouest de Java, en Indonésie.

Le rhinocéros noir était aussi autrefois largement répandu en Afrique orientale et australe, mais son nombre a considérablement diminué et près de la moitié de ses sous-espèces uniques ont disparu.

Le rhinocéros blanc quant à lui, a deux sous-espèces distinctes. La sous-espèce du sud s’est effondrée pour atteindre seulement 20 individus il y a un siècle, mais grâce à des mesures de protection drastiques, elle a pu faire un retour étonnant : elle compte aujourd’hui environ 20’000 individus, ce qui en fait la plus nombreuse (toutes espèces et sous-espèces confondues).

Par contre, le rhinocéros blanc du nord (la deuxième sous-espèce) est à ce jour pratiquement éteinte. Le dernier mâle est mort le 19 mars dernier et seules deux femelles sont en vie, en captivité.

Ces dernières semaines, des scientifiques ont utilisé des spermatozoïdes congelés et des œufs récoltés pour créer quelques embryons dans des tubes à essai, qu’ils espèrent implanter dans une femelle rhinocéros blanc du sud dans un effort de dernier recours, pour éviter la disparition de la sous-espèce du nord.

Les rhinocéros sont grands, ont une mauvaise vison et sont plutôt prévisibles dans leurs habitudes, ce qui en fait des proies faciles pour les braconniers. C’est aussi pour cela que la plupart des nations possédant des populations de rhinocéros montrent de grandes difficultés à les conserver.

Ces animaux sont malheureusement maintenus dans des pays en développement, où vivent de nombreuses personnes pauvres, et où les armes à feu sont terriblement communes. Ajoutez à cela le fait que leurs cornes ont une valeur allant de 50’000 à 200’000 euros chacune, et vous comprendrez pourquoi il faudrait rapidement prendre des mesures extrêmes pour préserver les rhinocéros.

Dans leurs efforts pour endiguer le massacre, certaines nations assignent des gardes pour les surveiller jour et nuit. De véritables éleveurs et protecteurs lourdement armés.

Certains experts pensent que l’élevage en captivité est la solution la plus viable à court terme, en particulier pour les rares rhinocéros de Sumatra et de Java. Les maintenir dans les zoos ou les centres d’élevage maintient l’espoir qu’ils pourraient un jour être réintroduits dans la nature.

Mais pourquoi ne pas introduire les rhinocéros en Australie ou dans un autre pays ? Voici quelques arguments.

L’Australie possède des savanes abondantes, des forêts simples et des forêts tropicales dont les différentes espèces de rhinocéros ont besoin pour survivre. Et les rhinocéros sont des mangeurs peu difficiles, ils ne sont pas particulièrement pointilleux sur ce qu’ils mangent.

L’Australie possède un fort état de droit et un taux de braconnage minimal de la faune, avec un grand nombre « d’écotouristes » qui seraient sûrement désireux de voir ces spectaculaires rhinocéros. C’est là qu’intervient l’Australian Rhino Project, qui tente déjà d’établir une population de rhinocéros blancs en Australasie.

L’idée serait d’établir des populations semi-sauvages ou gérées, qui pourraient protéger les rhinocéros contre l’extinction mondiale et, en même temps, éduquer le public et recueillir des fonds.

Quoi qu’il en soit, le temps est maintenant compté pour sauver les rhinocéros de l’extinction totale. Il faut prendre des mesures drastiques, qui peuvent parfois paraître désespérées. Mais il est toujours mieux de prendre des mesures désespérées que de ne pas en prendre du tout.

Source : Australian Rhino Project

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