Nous venons de recevoir les toutes premières photos prises depuis la surface d’un astéroïde !

Surface de Ryugu capturée en détails par Hayabusa 2. | JAXA
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C’est depuis la surface d’un morceau primitif de roche spatiale situé à plus de 280 millions de kilomètres de la Terre, que deux minuscules explorateurs robotiques ont pris leurs premiers clichés ce week-end. Il s’agit des tout premiers mouvements effectués par un vaisseau spatial humain à la surface d’un astéroïde.

Les engins jumeaux ont été déposés vendredi dernier au sommet de l’astéroïde Ryugu par le biais de Hayabusa 2, de l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA). Le lendemain, la JAXA a partagé une image impressionniste du site de débarquement : l’astéroïde Ryugu, éclairé par un brillant rayon de soleil.

Les rovers, surnommés Rover-1a et Rover-1b, ont chacun la taille d’une boîte à biscuits. Les rotors internes fonctionnant à l’énergie solaire leur ont permis de se déplacer dans la faible gravité de l’astéroïde, ainsi que de se propulser à sa surface pour prendre des photos et enregistrer des données de température. « Je ne trouve pas de mots pour exprimer à quel point je suis heureux », a déclaré le directeur du projet, Yuichi Tsuda dans un communiqué, après confirmation de l’arrivée des rovers sur l’astéroïde.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

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Dans les mois à venir, les rovers seront rejoints par deux autres atterrisseurs. La JAXA prévoit également, par le biais de Hayabusa 2, de briser l’astéroïde avec des explosifs dans le but de détruire une partie de sa surface, exposant ainsi des matériaux souterrains que l’engin spatial collectera et renverra idéalement sur Terre.

Si tout se passe comme prévu, ce sera la première mission à retourner un échantillon d’un astéroïde de type C. Ces astéroïdes ont une composition chimique proche de celle du système solaire primitif.

Il faut savoir que Ryugu doit son nom à un « palais magique » d’un conte populaire japonais. Ce dernier est situé au fond de la mer et un jour, un pêcheur reçoit une boîte mystérieuse. Et dans le cadre de cette mission, « le Hayabusa 2 ramènera également une capsule avec des échantillons », a expliqué JAXA dans un communiqué de presse, annonçant le nom de l’astéroïde.

Voici quelques autres clichés pris à la surface :

hayabusa ryugu asteroide photo image
Crédits : Jaxa
hayabusa ryugu asteroide photo image
Crédits : Jaxa
hayabusa ryugu asteroide photo image
Crédits : Jaxa
antenne instrument rover1a
Image de la surface de Ryugu capturée par le Rover-1A. L’on peut distinguer son antenne et une de ses extensions permettant de protéger les cellules solaires lors de l’atterrissage et contenant des capteurs de températures et pression. Crédits : Jaxa
surface rebond rover1b
Image de la surface de Ryugu capturée par le Rover-1B lors de son rebond. Crédits : Jaxa
surface ryugu hayabusa
La surface Ryugu photographiée en détails par la sonde Hayabusa 2 à 64 et 67 mètres d’altitude. Crédits : Jaxa

 

Le Rover-1B a également pu brièvement filmer (15 images) avec succès la surface de Ryugu :

L’agence spatiale a également expliqué que Ryugu est censé contenir de l’eau, ce qui en fait un homonyme approprié d’un palais sous-marin. Hayabusa 2 restera vers Ryugu jusqu’à la fin de 2019, date à laquelle il partira avec ses échantillons collectés et se dirigera vers la Terre.

La JAXA espère recevoir les échantillons l’année suivante. Puis, dans les laboratoires sur Terre, les scientifiques évalueront les fragments d’astéroïdes pour comprendre les processus qui ont permis aux planètes de se former à partir du tourbillon de gaz et de poussière entourant le soleil primitif.

Pour ce faire, les chercheurs compareront les roches aux météorites et aux échantillons collectés par d’autres missions, notamment ceux d’OSIRIS-Rex de la NASA, qui devrait arriver vers l’astéroïde Bennu en 2020. « En étudiant les astéroïdes, nous en apprenons davantage sur le système solaire primitif ainsi que sur la vie elle-même », explique le directeur de Planetary Society, Bill Nye, sur Twitter. « C’est incroyable d’être un humain vivant en ce moment dans l’histoire de l’exploration spatiale », a-t-il ajouté.

Source : JAXA

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