Les fossiles peuvent prendre la forme de restes minéralisés de matériaux organiques, ou bien de moulages d’animaux ou végétaux conservés dans la roche sédimentaire. Pouvant être complets ou partiels, et de qualités différentes, les fossiles sont de puissants outils d’étude pour les paléontologues, qui en tirent de précieuses informations sur les différentes ères géologiques de la Terre.
Dans les circonstances appropriées, un matériau biologique animal ou végétal (coquille, dent, spore, feuille, graine, etc.) peut être minéralisé après décomposition, diagenèse (processus assurant la transformation des sédiments en roches sédimentaires) ou destruction physico-chimique. Le fossile peut également prendre la forme d’un moulage, c’est-à-dire l’empreinte morphologique sédimentaire d’un organisme.
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Bien que le taux de fossilisation soit très faible comparé à la quantité d’organismes décédés sur une période donnée, les fossiles constituent d’excellents moyens d’investigation pour les paléontologues. Ils offrent en effet des indices sur les différentes périodes géologiques de l’histoire de la Terre, et permettent ainsi des reconstitutions d’arbres phylogénétiques et taxonomiques. Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers d’espèces de fossiles ont été identifiées. Voici quelques-uns des fossiles les plus impressionnants.
Fossile de Borealopelta
Borealopelta était un dinosaure herbivore ornithischien, et plus particulièrement un ankylosaurien (herbivores au corps massif dotés d’une armure reposant sur de courtes et puissantes pattes) de la famille des nodosauridés. Il a vécu à la fin du Crétacé inférieur, il y a environ 110 millions d’années.
Le genre Borealopelta ne comprend qu’une seule espèce, Borealopelta markmitchelli, dont le seul spécimen fossile a été découvert en 2017 au Canada, dans un excellent et très rare état de conservation. En effet, les ostéodermes (plaques osseuses constituant une armure), les gaines de kératine et la peau sont encore visibles et en très bon état. Les scientifiques ont ainsi pu déterminer, en analysant la mélanine, que la peau du dinosaure était brun-rougeâtre. Le fossile est aujourd’hui conservé au musée royal Tyrrell de paléontologie (Canada).
Fossiles de coléoptères
Chez les animaux, les couleurs métalliques sont générées lors de la diffusion de la lumière par des nanostructures organiques. Elles sont largement répandues chez les insectes, et notamment chez les coléoptères. Ces couleurs particulières résistent généralement bien au processus de fossilisation et permettent ainsi de déterminer les couleurs originales des animaux fossilisés. C’est le cas avec ces coléoptères découverts dans un Lagerstätte (dépôt sédimentaire riche en fossiles) observés en microscopie électronique à balayage et en microspectrophotométrie réflective.
Fossile de Ptérosaure capturé par Aspidorhynchus
Les ptérosaures étaient des reptiles volants apparus il y a 230 millions d’années au Trias supérieur, et disparus il y a 66 millions d’années à la fin du Crétacé supérieur, lors de l’extinction Crétacé-Tertiaire.
Aspidorhynchus, quant à lui, était un poisson à nageoires rayonnées ayant vécu du milieu du Jurassique à la fin du Crétacé ; il faisait environ 60 cm de long et nageait rapidement. Sur ce fossile, un ptérosaure ayant capturé un petit poisson dans l’eau se fait à son tour attraper par un Aspidorhynchus. Les paléontologues pensent que les ptérosaures pouvaient être des victimes fréquentes des Aspidorhynchus.
Fossile d’Ichthyosaure en train d’accoucher
Les ichthyosaures étaient des vertébrés diapsides (tétrapodes amniotes de la classe des sauropsides) marins apparus il y a… (image et suite à la page suivante)