La vitamine D protège-t-elle de la COVID-19 ?

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Tandis que la pandémie continue de faire rage dans de nombreux pays, chercheurs et médecins tentent toujours de mieux comprendre l’impact du virus sur l’organisme et les mécanismes de défense mis en jeu par le système immunitaire. La vitamine D est un élément connu pour renforcer le système immunitaire tout en réduisant les phénomènes inflammatoires infectieux. De nombreuses études se sont donc penchées sur son potentiel rôle protecteur contre la COVID-19.

Ainsi, une étude, publiée le 3 septembre dans la revue JAMA Network Open, a révélé que le risque d’infection à SARS-CoV-2 chez les personnes ayant une carence en vitamine D était près de deux fois plus élevé que chez les personnes ayant des niveaux suffisants de vitamine.

Une autre étude, publiée le 27 octobre dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, a révélé que les patients hospitalisés présentaient des taux de carence en vitamine D plus élevés qu’un groupe témoin de patients qui n’avaient pas la COVID-19 mais dont le statut en vitamine D avait été mesuré avant la pandémie.

Les effets protecteurs de la vitamine D

Ces associations ne prouvent pas que la carence en vitamine D entraîne un risque accru de COVID-19, mais c’est suggestif et c’est suffisant pour justifier de faire des recherches supplémentaires pour savoir s’il existe ou non une véritable relation de cause à effet. Il y a plusieurs raisons d’émettre l’hypothèse que la vitamine D pourrait réduire le risque de COVID-19.

Il a été démontré que la vitamine D stimule la réponse du système immunitaire aux virus et atténue sa réponse inflammatoire ; une réponse inflammatoire excessive caractérise les cas graves de COVID-19. Un supplément en vitamines D, que l’on peut aujourd’hui se procurer partout facilement comme sur le site de Nutrimea, est ainsi souvent conseillé en cas de carence et de baisse du système immunitaire.

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La vitamine D possède plusieurs effets bénéfiques sur l’organisme. Crédits : Cerrascreen

Selon une méta-analyse publiée en 2017 dans la revue BMJ et mise à jour pour inclure des études plus récentes en juillet sur le serveur de préimpression medRxiv, la supplémentation en vitamine D a réduit le risque d’infections aiguës des voies respiratoires en général par rapport à un placebo. Cependant, la méta-analyse n’incluait pas d’études sur la COVID-19.

Une corrélation entre carence en vitamine D et COVID-19 ?

De plus, il y a un chevauchement entre les groupes de personnes présentant un risque plus élevé de carence en vitamine D, tels que les personnes âgées et celles à la peau plus foncée, et celles à risque plus élevé de COVID-19.

Une étude antérieure publiée le 6 mai dans la revue Aging Clinical and Experimental Research a révélé que dans 20 pays européens, plus les niveaux moyens de vitamine D étaient bas, plus les cas et les décès dus au coronavirus étaient élevés pour un pays donné.

Des résultats mettant en relation vitamine D et risque de COVID-19

Dans l’étude publiée dans la revue JAMA Network Open, les chercheurs ont examiné la relation entre les niveaux probables de vitamine D et le risque de COVID-19 chez 489 personnes qui ont passé un test COVID-19 à l’Université de Chicago entre le 3 mars et le 10 avril, et dont les niveaux de vitamine D avaient été mesurés au cours de l’année précédente.

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Ce graphique illustre la distribution du niveau de vitamine D le plus récent mesuré entre 1 an et 14 jours avant le test COVID-19. Il montre un plus petit nombre de patients répartis dans les catégories avec des niveaux de vitamine D non déficitaires par rapport aux déficients. Catégorie. Crédits : David O. Meltzer et al. 2020

Les chercheurs de l’étude ont constaté que le risque de test positif à la COVID-19 chez les personnes dont les taux de vitamine D étaient probablement déficients — les patients avec de faibles niveaux de vitamine D lors de leur dernier test et qui n’avaient pas changé de traitement — était 1,77 fois plus élevé que celui des patients, dont les niveaux de vitamine D étaient probablement suffisants.

L’étude du JCEM a comparé les niveaux de vitamine D de 216 patients hospitalisés à l’hôpital universitaire Marqués de Valdecilla à Santander, en Espagne, du 10 mars au 31 mars, avec un groupe témoin de 197 patients qui avaient fait mesurer leur niveau de vitamine D l’année précédente dans le cadre d’une autre étude. Parmi les patients infectés, 82% avaient une carence en vitamine D, contre 47% des patients témoins, une différence statistiquement significative.

Est-il nécessaire de se supplémenter en vitamine D ?

Pourtant, toutes les études n’ont pas suggéré un effet protecteur. Une étude publiée le 7 mai dans la revue Diabetes & Metabolic Syndrome n’a trouvé aucune association statistiquement significative entre les niveaux de vitamine D et le risque de COVID-19 une fois que les chercheurs ont pris en compte d’autres facteurs qui pourraient affecter le risque.

Pendant que les études sont en cours, les gens devraient-ils commencer à prendre des suppléments ? Le conseil de beaucoup de médecins serait oui, mais seulement s’ils ne respectent pas déjà les lignes directrices actuelles pour l’apport en vitamine D provenant des aliments, ou si l’exposition au soleil est trop réduite. En Europe, l’apport quotidien recommandé en vitamine D est de 600 unités internationales (UI) pour toute personne (réduit pour les nourrissons). Dans le cas contraire, la supplémentation n’est pas conseillée en l’absence d’autres données.

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