L’augmentation des températures globales est un sujet qui prend de l’ampleur, avec des retombées directes sur la dynamique météorologique mondiale, sur l’environnement, les flores et les faunes. Dans cet élan, une équipe de chercheurs argentins rapporte que l’Antarctique viendrait de connaître sa journée la plus chaude jamais enregistrée, atteignant un maximum de 20.75 degrés Celsius le 9 février. Cependant, des vérifications — qui prendront plusieurs semaines — seront nécessaires afin de confirmer le relevé (qui sera probablement revu à la baisse). Cela serait entre autres dû au fait que les conditions et la méthode de mesure, au départ effectuée dans un cadre géologique, ne respectaient pas les normes de relevé météorologique.
Pour la toute première fois, la température sur le continent aurait dépassé les 20 degrés C, ont déclaré les chercheurs à l’AFP. Cependant, il ne s’agit pas de la première fois que le continent enregistre un nouveau « record » ce mois-ci. En effet, le 6 février déjà, une station de recherche sur la péninsule antarctique (la pointe nord-ouest du continent, la plus proche de l’Amérique du Sud) a signalé un maximum de 18.3 °C, dépassant le précédent record de 17.5 °C établi en mars 2015.
Mais qu’en est-il de la véracité de ce nouveau relevé de 20.75 °C ? Le nouveau pic de température a été enregistré à la base de recherche argentine de Marambio, située sur l’île Seymour, qui fait partie d’une chaîne d’îles au large des côtes de la péninsule antarctique. La péninsule est l’une des régions de la planète qui se réchauffe le plus rapidement, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) — une agence spécialisée des Nations Unies (ONU) —, avec des températures moyennes en hausse de 3 °C au cours des 50 dernières années.
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Cependant, notamment en raison du fait que les conditions et la méthode de mesure — au départ effectuée dans un cadre géologique, ne respectaient pas les normes de relevé météorologique, des vérifications (qui prendront plusieurs semaines) seront nécessaires afin de confirmer le relevé (qui sera probablement revu à la baisse).
« La décision formelle sur le fait qu’il s’agit ou non d’un record ne sera probablement pas prise avant plusieurs mois », a déclaré Jonathan Fowler, le porte-parole de l’OMM.
Autre élément à considérer, réduisant le côté « alarmant » de cette information : comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessus, l’île Seymour, située en dehors du cercle polaire, est très proche de l’Argentine.
Le précédent record (validé) de 19.8 °C a été relevé sur l’île Signy le 30 janvier 1982. Officiellement, il n’a donc pas encore été battu en ce qui concerne le maximum absolu de température pour l’Antarctique.
Une perte de glace annuelle six fois plus importante qu’il y a 50 ans
Dans le même temps, la perte annuelle de glace de la calotte glaciaire antarctique a plus que sextuplé. Alors que l’océan environnant se réchauffe, d’énormes morceaux de glace se brisent et pénètrent dans la mer, diminuant lentement la côte glacée du continent. Si un glacier recule plus rapidement que de la nouvelle glace ne peut se former pour le remplacer, ce dernier pourrait s’effondrer, déversant potentiellement des milliards de tonnes de glace dans l’eau et contribuant à l’élévation du niveau de la mer.
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Selon la NASA, les deux glaciers de l’Antarctique qui rétrécissent le plus rapidement (le glacier Pine Island et le glacier Thwaites) contiennent suffisamment de glace vulnérable à eux deux pour élever le niveau de la mer de 1.2 mètre.
Ce nouveau relevé de température s’inscrit également dans la tendance au réchauffement climatique de la dernière décennie. Selon l’ONU, la décennie 2010-2019 a été la plus chaude jamais enregistrée, 2019 étant la deuxième année la plus chaude (après 2016). Et la tendance au réchauffement se poursuit déjà en cette nouvelle année : janvier 2020 a été classé comme le mois de janvier le plus chaud des 141 dernières années.
D’ailleurs, il faut savoir qu’il y a plus de 100’000 ans, l’augmentation de température des océans a entraîné la fonte massive de la banquise antarctique, provoquant une élévation du niveau des mers de plus de 3 mètres. Selon les scientifiques, un tel événement pourrait se reproduire si le réchauffement climatique continue à ce rythme.