Arrivé à destination, James Webb entame sa phase de prédémarrage

James Webb arrivee
| NASA/ESA
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Après avoir atteint le point de Lagrange L2, sa destination, le télescope spatial James Webb peut enfin entamer sa mise en service. Les équipes de la NASA vont effectuer les premiers réglages pour les premières observations d’essai. Ils ont débuté par la mise sous tension de nombreux composants, des tests du système de refroidissement et des réglages pour aligner et démarrer les quatre principaux dispositifs du télescope.

Au point de Lagrange L2, le télescope peut se maintenir entre la Terre et le Soleil sans nécessiter de nombreux ajustements. Il s’agit d’une zone située à 1,5 million de km de la Terre, idéale pour observer l’espace lointain. Elle est en effet à la fois à l’écart du Soleil et de la Terre sans pour autant en être trop éloignée. James Webb y observera principalement dans l’infrarouge et est bien parti pour révolutionner l’astrophysique en transmettant des données inédites du cosmos.

On peut dire que le monde attend beaucoup des 30 ans et des milliards de dollars investis dans ce télescope spatial. Le plus puissant et le plus coûteux jamais construit dans le genre. Son arrivée à destination est ainsi une réussite à marquer d’une pierre blanche, et signe peut-être le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de l’astronomie.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Ultrapolyvalent, parmi les objectifs principaux de James Webb figure la détection d’étoiles et de galaxies s’étant formées il y a environ 100 millions d’années après le Big Bang. Il étudiera aussi le voisinage direct de la Terre et pourra également fournir des données sur des exoplanètes. Il permettra d’évaluer leurs propriétés et peut-être même de trouver des indices d’une forme de vie passée si la perle rare se révèle…

Un long processus de refroidissement et d’alignement

Avant de pouvoir commencer à observer, James Webb doit d’abord mettre ses radiateurs sous tension pour assurer le refroidissement de l’ensemble des instruments. Ces radiateurs sont notamment nécessaires pour éviter la condensation d’eau et de glace. Le télescope travaillant principalement dans l’infrarouge, comme mentionné précédemment, toute chaleur alentour doit être évacuée afin de ne pas perturber les observations.

Les instruments du télescope vont ainsi fonctionner à des températures extrêmement basses. Son spectro-imageur à infrarouge moyen (MIRI), par exemple, est conçu pour observer le milieu du spectre infrarouge à seulement 6 kelvins (-267,15 °C).

Son imageur à infrarouge proche (NIRCam) devra quant à lui atteindre 120 kelvins (ou -153 °C). Ensuite, les 18 segments du miroir primaire pourront être délicatement déplacés pour ne former plus qu’une seule et grande surface. L’équipe a choisi une orientation vers l’étoile HD 84406 pour inaugurer la fin de ce processus. Ce sera le premier objet que NIRCam verra lorsque les premiers photons frapperont les détecteurs de l’instrument.

Cette étape transmettra pour commencer une image de 18 points de lumière aléatoires et flous, au cours des premières semaines. L’équipe de la NASA gardera ainsi NIRCam braquée sur l’étoile tout en effectuant des ajustements microscopiques sur les segments du miroir. Au final, l’ensemble des 18 points flous deviendra une image focalisée et bien définie d’une seule étoile.

Le refroidissement du télescope et des autres instruments se poursuivra également au cours du mois prochain. Le spectrographe (NIRSpec) et l’imageur (NIRISS) à infrarouge proche devront eux atteindre des températures entre 37 et 39 kelvins (-236,15 et -234,15 °C). Obtenir les températures finales de l’ensemble des dispositifs nécessitera plusieurs mois.

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