Des astronomes ont détecté ce qui ressemble à deux fusions de trous noirs à seulement 21 minutes d’intervalle

| NASA/Ames Research Center/C. Henze
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Deux ondes gravitationnelles rapprochées ont été détectées la semaine dernière par l’Observatoire d’ondes gravitationnelles à interféromètre laser (LIGO), laissant les astronomes perplexes. Les deux détections n’étaient espacées que de quelques minutes seulement.

Les deux détections étaient espacées de 21 minutes. La première (S190828j) a été captée par les trois détecteurs d’ondes gravitationnelles de LIGO à 6h34 (heure locale). La seconde (S190828l), a été mesurée à 06h55.

Les deux ondes semblaient être les dernières messagères des trous noirs avant leur fusion. Mais il y a un doute : selon les astronomes, deux ondes de ce type ne devraient pas être détectées dans un intervalle de temps si restreint. En réalité, ce n’est que la deuxième fois que deux détections ont eu lieu le même jour.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

L’astrophysicien Robert Routledge de l’Université McGill, déclare sur Twitter n’avoir jamais vu cela auparavant, après avoir spéculé ouvertement que cette détection pourrait ne pas être une simple coïncidence.

Une hypothèse brièvement évoquée serait que S190828j et S190828l soient en fait issus de la même onde, divisée par une sorte de distorsion dans l’espace avant d’être à nouveau grossièrement juxtaposées.

Comment cela aurait pu être possible ? Par le biais du phénomène de lentille gravitationnelle. La lentille gravitationnelle — un effet de déviation de la lumière provoqué par une objet céleste massif dans l’espace, comme décrit par la relativité générale — peut diviser et reproduire les rayons de lumière provenant d’objets éloignés. Il s’agit d’ailleurs d’un outil devenu très utile aux astronomes pour la mesure des distances.

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Mais dans ce cas, ce serait la première fois qu’une onde gravitationnelle aurait été observée à travers une lentille gravitationnelle. Hélas, cette hypothèse semble maintenant improbable. En effet, de nouveaux détails ont été publiés, indiquant que les deux signaux ne se chevauchent pas suffisamment pour provenir de la même source.

Aujourd’hui, la détection d’ondes gravitationnelles ou d’ondes de choc cosmiques ne sont plus rares. Et les astronomes sont maintenant confrontés à un nouveau problème suite à ces détections étranges. S190828j et S190828l restent pour le moment incompris, mais le sujet n’est pas clos. Une affaire à suivre.

Source : Twitter (LIGO)

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