Quels que soient l’âge et le sexe, les bénéfices de l’activité physique sur la santé des individus sont aujourd’hui bien documentés et scientifiquement démontrés. La pratique d’une activité physique, même à une intensité modérée, diminue largement la mortalité et améliore la qualité de vie. Bouger régulièrement facilite non seulement la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, diabète, cancers, etc.), mais s’avère également très bénéfique au niveau psychique, en réduisant les symptômes de dépression et d’anxiété.
L’inactivité physique est devenue l’un des principaux facteurs de risque pour les problèmes de santé. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé, elle serait à l’origine de 5% de la charge des cardiopathies coronariennes, de 7% du diabète de type 2, de 9% du cancer du sein et de 10% de cancer du côlon. Si la population mondiale était plus active, il serait ainsi possible d’éviter jusqu’à cinq millions de décès par an !
Pour les adultes, il est recommandé de pratiquer 30 minutes d’activité physique développant l’aptitude cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins 5 jours par semaine, en évitant de rester 2 jours consécutifs sans pratiquer. En parallèle, il est essentiel de réduire le temps total passé en position assise (devant un ordinateur ou la télévision par exemple). Mais selon le ministère de la Santé, moins de la moitié (42,5%) des Français âgés de 15 à 75 ans atteignent un niveau d’activité physique favorable à leur santé.
Améliorer sa santé cardiaque et renforcer ses muscles pour mieux vieillir
L’OMS définit l’activité physique comme « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie ». Ainsi, toute activité physique d’intensité modérée à élevée a des effets bénéfiques sur la santé, même s’il ne s’agit pas de sport en tant que tel. Un trajet à pied pour se rendre à l’école ou au travail, des travaux de jardinage, une séance de ménage intensif peuvent aussi faire transpirer.
Concrètement, quels sont les effets de l’activité physique sur l’organisme ? Le plus évident est que la dépense énergétique liée à l’activité peut aider à perdre de la masse grasse et à maintenir un poids corporel idéal. Mais surtout, l’activité physique permet de renforcer le tissu musculaire et la santé osseuse, ce qui réduit le risque de chute et de fractures (qui augmente inévitablement avec l’âge).
Bouger davantage, à une intensité modérée à soutenue, permet par ailleurs d’améliorer sa capacité cardio-respiratoire. En effet, le cœur est un muscle et se renforce grâce à l’entraînement ; une activité physique régulière permet de diminuer la tension artérielle, d’assouplir les vaisseaux sanguins et de réduire le taux de mauvais cholestérol et de sucre dans le sang. Résultat : les risques d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC) diminuent.
Encore mieux : l’activité physique, tout comme d’autres mesures d’amélioration de l’hygiène de vie, peut contrer une éventuelle prédisposition génétique aux maladies coronariennes. Une étude publiée en 2016 dans The New England Journal of Medicine rapportait en effet que l’absence de tabagisme, un poids normal, une activité physique régulière et une alimentation saine sont associés (ensemble et séparément) à une réduction significative du risque d’accident coronarien (avec une réduction globale de 46%), et ce, quel que soit le niveau de risque génétique porté par les patients !
Un shoot d’endorphines particulièrement appréciable
Vous n’avez pas encore chaussé vos baskets ? Vous manquez d’équipement ? Sur internet ou en magasin, vous trouverez certainement les bons plans sport qui vous correspondent, que ce soit en matière de vêtements adaptés à la pratique outdoor ou d’accessoires connectés pour suivre vos performances. Parfois, un nouvel achat suffit à motiver les plus récalcitrants… Car, une fois les bonnes résolutions de la rentrée (ou du mois de janvier) oubliées, certains ont encore du mal à s’y (re)mettre.
Une séance de sport peut être perçue comme un moment d’effort douloureux (surtout s’il s’agit d’aller courir sous la pluie par 5°C, alors qu’on serait bien mieux sous un plaid devant la télévision). Mais ce que beaucoup de gens minimisent ou omettent, c’est l’impact du sport sur le mental. C’est bien simple, après s’être dépensé, on atteint une sensation de plénitude intense. Et pour cause : pendant et après la séance, le cerveau libère des endorphines. Tout comme les opiacés, notamment la morphine, ces substances ont un pouvoir analgésique et procurent une sensation de bien-être et d’euphorie — à tel point que certaines personnes deviennent addict au sport pour ressentir cela.
Non seulement les endorphines vous transportent sur un petit nuage de bien-être, mais elles réduisent la sensation de douleur et de fatigue et ont un effet antistress. En plus de doper le moral, la pratique d’un sport améliore l’estime de soi ; adopter une activité physique régulière est ainsi particulièrement recommandé aux personnes souffrant de dépression.
Bien entendu, le bon sens est de mise : les effets bénéfiques sur la santé ne seront avérés que si la pratique est adaptée à son âge et à ses capacités (s’exercer excessivement peut fragiliser les tendons et les articulations !). Il est en outre important de penser à s’hydrater suffisamment et à bien s’échauffer au préalable pour prévenir toute blessure. Dans tous les cas, avant de commencer une activité physique, mieux vaut demander conseil à son médecin traitant.