Ne vous êtes-vous jamais demandés dans quel région du globe vous finiriez si vous creusiez un trou tout droit dans le sol ? Un site web permet de le savoir précisément sans que vous ayez besoin de risquer votre vie en passant par le noyau terrestre.
C’est une scène que l’on a souvent aperçu dans les dessins animés : un personnage creuse un trou et finit (en quelques secondes) de l’autre côté du globe, souvent en Chine. Ceci provient d’une croyance américaine (la plupart de ces dessins animés étant produits aux USA), qui veut que l’Amérique du Nord soit l’antipode du continent asiatique, c’est-à-dire qu’il se situe à leur opposé, tout comme les Britanniques pensent qu’ils s’agit pour eux de l’Australie.
Mais ces deux idées sont fausses, comme le prouve ce site permettant de déterminer l’antipode de chaque zone sur Terre. On découvre que celui des États-Unis n’est autre que… l’océan Indien, tandis que celui du Royaume-Uni se situe au sud de la Nouvelle-Zélande, dans l’océan Pacifique.
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Ces deux pays sont loin d’être les seuls où leur opposé se trouve dans un océan. On estime que seulement 14% des terres émergées ont un antipode qui l’est également.
Sur le continent européen, seul le centre de l’Espagne possède un point antipodal qui se situe dans un territoire émergé.
L’archipel malais est le plus grand territoire à avoir une terre émergée comme antipode. Ce dernier se situe dans la région de l’Amazonie.
S’il était réellement possible de creuser entre deux pistes d’atterrissage qui seraient opposées l’une à l’autre pour créer une zone de « vol » (oui, dans le sol) non-stop en avion, il n’y aurait qu’une seule route existante : celle reliant l’aéroport de Tanger-Ibn Battouta au Maroc, à l’aérodrome de Whangarei, en Nouvelle-Zélande.
En 2015, des chercheurs de l’Université McGill à Montréal avaient également calculé le temps nécessaire pour atteindre l’autre bout de la Terre si l’on chutait dans un trou traversant cette dernière, sachant que la distance moyenne entre les différents antipodes est de 20’000 km.
Ils ont pris en compte différents facteurs affectant l’accélération, comme la densité de la Terre, qui est 13 fois plus importante vers le noyau terrestre, et ont conclu, en négligeant les frottements de l’air, que cela prendrait théoriquement en moyenne 38 minutes.
Un trajet très rapide, qui rendrait inutile l’usage de moyens de transport comme l’avion. Il est important de préciser qu’ils n’ont pas pris en compte les frottements de l’air, qui auraient pour conséquence un accélération significativement moins importante, avec l’arrêt progressif de la chute une fois atteint le noyau terrestre, où l’on resterait finalement bloqué.
Et cela est sans compter la dangerosité du trajet, avec les irradiations dues aux différents éléments radioactifs, la forte température du noyau, ainsi que la pression importante que l’on peut déjà ressentir à quelques mètres de la surface.
Pour de plus amples informations sur les différentes contraintes à prendre en compte pour la création d’un trou à travers la Terre, lisez cet article.