Chine : le conseiller médical du gouvernement avertit sur la potentielle imminence d’une seconde vague d’infections

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| Reuters
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Tandis que plusieurs pays ont déjà commencé à lever progressivement les mesures de confinement prises il y a plusieurs semaines, la Chine, qui avait réussi à maîtriser la propagation du virus et les cas d’infection sur son territoire, fait face aujourd’hui à la crainte d’une seconde vague. En effet, selon les autorités du pays, la couverture immunitaire de la population reste trop faible, et les nouveaux cas d’infection déclarés dans plusieurs provinces sont potentiellement annonciateurs d’une nouvelle vague épidémique. 

La Chine fait face à une potentielle deuxième vague d’infections en raison d’un manque d’immunité au sein de sa population, avertit le conseiller médical principal de son gouvernement. Après des mois de restrictions sur les voyages, la Chine a largement maîtrisé le virus, mais les craintes d’une deuxième vague ont augmenté à mesure que des groupes infectieux ont émergé dans les provinces du nord-est et dans la ville centrale de Wuhan.

« La majorité des Chinois à l’heure actuelle sont toujours sensibles à l’infection au COVID-19, en raison d’un manque d’immunité. Nous sommes confrontés à un grand défi. Nous ne faisons pas mieux que les pays étrangers je pense en ce moment », déclare Zhong Nanshan, le porte-parole de la réponse du gouvernement à la pandémie. Zhong, qui a contribué à révéler l’ampleur de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003, indique que les autorités de Wuhan, au point zéro, avaient sous-déclaré les cas au début de la pandémie.

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Zhong est connu comme le héros du SRAS en Chine, pour avoir combattu l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère en 2003. Cette fois-ci, il a dirigé la riposte aux coronavirus du pays — en particulier aux premiers stades critiques de l’épidémie. Le 20 janvier, c’est Zhong qui a confirmé sur la chaîne de télévision d’État CCTV que le coronavirus pouvait être transmis entre humains, après que les autorités sanitaires de Wuhan aient maintenu pendant des semaines qu’il n’y avait aucune preuve claire de transmission interhumaine et que l’épidémie était évitable et contrôlable.

À la tête d’une équipe d’experts dépêchée par le NHC pour enquêter sur l’épidémie initiale, Zhong s’est rendu à Wuhan le 18 janvier. Il explique qu’à son arrivée, il avait reçu de nombreux appels de médecins et d’anciens étudiants, l’avertissant que la situation était bien pire que celle que les rapports officiels ne le laissaient entendre.

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« Les autorités locales, elles n’ont pas aimé dire la vérité à ce moment-là. Au tout début, ils ont gardé le silence, puis j’ai soutenu que nous avions probablement un plus grand nombre de personnes infectées ». Zhong indique qu’il était devenu sceptique lorsque le nombre de cas officiellement signalés à Wuhan était resté à 41 pendant plus de 10 jours — malgré des infections émergentes à l’étranger.

Le nouveau coronavirus a tué au moins 309’296 personnes, selon un décompte de sources officielles compilé par l’AFP, et des chercheurs du monde entier sont sur le pied de guerre pour trouver un vaccin et un traitement. Zhong rappelle qu’un vaccin « parfait » contre une maladie qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait ne jamais disparaître, pourrait prendre des années.

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