Les cigarettes électroniques : une alternative préférable au tabac ?

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| Pixabay
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Alors que la Première ministre Élisabeth Borne a officialisé dimanche 3 juillet la future interdiction des puffs, les cigarettes électroniques jetables très appréciées par les adolescents, le docteur Jimmy Mohamed a indiqué lundi sur RTL que cette annonce ne doit pas cacher le véritable danger pour la santé des Français : le tabac.

Dimanche 3 septembre dernier, Élisabeth Borne a profité de son passage sur RTL (émission Focus Dimanche) pour annoncer l’interdiction à venir des puffs, ces cigarettes électroniques jetables et non rechargeables majoritairement utilisées par les ados. Inscrite dans le prochain plan national de lutte contre le tabagisme, cette mesure permettra de retirer des dispositifs donnant, selon la Première ministre, de « mauvaises habitudes aux jeunes ».

Le lendemain, Jimmy Mohamed, docteur et intervenant chez RTL, a pu s’exprimer sur le sujet lors de sa chronique santé « Ça va beaucoup mieux ». D’après lui, les puffs ont été développées par l’industrie du tabac pour créer de nouveaux fumeurs (souvent mineurs), qui ne s’intéressent pas à la cigarette traditionnelle, mais qui sont séduits par ce type de cigarette jetable qu’ils peuvent aisément cacher. De plus, les puffs ne laissent pas d’odeur sur les habits et ont des saveurs sucrées ou fruitées.

« En réalité, il existe deux types de puffs, celle avec et sans nicotine. La nicotine va créer la dépendance physique, vous aurez besoin, envie de fumer, sinon vous serez irritable, de mauvaise humeur ou encore, vous aurez du mal à dormir. Et il y a la dépendance liée à la gestuelle, au rituel, au fait de fumer ces puffs, même sans nicotine, lors de moments festifs, joyeux ou quand vous êtes stressé. Demandez aux anciens fumeurs, le geste leur manque très souvent et très longtemps. Donc, avec ou sans nicotine, elles entraînent de l’addiction », précise Jimmy Mohamed.

Le docteur indique aussi que les puffs seraient une porte d’entrée vers le tabac et banaliseraient les produits associés à la cigarette. Selon un sondage BVA pour l’Alliance contre le tabac, plus de la moitié des adolescents âgés 13 à 16 ans ont une bonne image des puffs et aiment jouer avec les nuages de vapeur. Les cigarettiers ont donc misé sur les puffs pour banaliser les produits dérivés du tabac chez cette cible. Mission accomplie.

Jimmy Mohamed a toutefois précisé qu’il ne fallait pas se tromper de débat en affirmant par exemple que la cigarette électronique serait néfaste pour la santé. Le chroniqueur rappelle que le « véritable meurtrier en France » reste le tabac, et non les cigarettes électroniques ou les puffs. La cigarette conventionnelle contient plus de 4 000 substances toxiques comme le goudron, l’arsenic ou encore le monoxyde de carbone. Chaque année, 75 000 Français décèdent à cause du tabac.

« La cigarette électronique ou vapoteuse est un très bon moyen de sortir du tabac. Si vous souhaitez arrêter de fumer, faites-vous aider par un tabacologue avec des substituts nicotiniques, de l’hypnose ou même de l’acupuncture. Et si la cigarette électronique vous réussit et vous a permis d’arrêter, je vous dis bravo. C’est un moyen validé et fiable dans le sevrage tabagique », poursuit Jimmy Mohammed.

Et ce dernier de conclure en précisant que le risque pour la santé existe bel et bien, mais que c’est aux utilisateurs de le graduer. Il a également cité dans sa chronique que, selon les autorités sanitaires anglaises, la cigarette est 95% moins nocive pour la santé que son homologue classique. Le danger des alternatives est indéniable, mais moins important qu’avec le tabac.

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