Comment les entreprises peuvent-elles préserver le climat ?

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| Unsplash/Johannes Plenio
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Dans la situation actuelle, fixer des objectifs élevés de réduction des émissions carbone est le principal moyen de se rapprocher des objectifs fixés dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Il sera également essentiel de réduire la dépendance de l’industrie aux combustibles fossiles, de recycler les composants et d’adopter des pratiques plus environnementales. Certaines sociétés se sont spécialisées dans l’aide aux entreprises afin de réaliser au mieux cette transition écologique.

Les entreprises ont une empreinte carbone titanesque. Leurs opérations de production et de logistique équivalent à plus de la moitié de toutes les émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant de la combustion de carburant.

Bien que les entreprises ne soient pas les seules à contribuer aux dommages causés à l’environnement, elles sont certainement les plus impliquées. Malgré les efforts des gouvernements du monde entier pour réduire la quantité de pollution que ces usines rejettent dans l’atmosphère, il y a encore beaucoup à faire pour engager une réelle transition écologique.

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Compte tenu des tendances actuelles, les émissions de la production et de la logistique devraient diminuer d’environ 45% d’ici 2030, afin d’espérer atteindre l’objectif de 1,5 °C de l’accord de Paris — visant à limiter le réchauffement climatique. Alors que les préoccupations environnementales s’intensifient, les entreprises ressentent une pression économique croissante pour s’attaquer au problème.

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Émissions de dioxyde de carbone liées à l’énergie provenant de l’industrie, en 2020. © US Energy Information Administration, 2021

Les analyses montrent qu’il est possible d’économiser 34% de la consommation mondiale d’énergie en incorporant des techniques et des outils de fabrication écologiques. L’optimisation énergétique est réalisable. La connaissance et l’utilisation judicieuse des outils peuvent permettre de réguler les émissions de CO2, mais elles ne suffisent pas. Certaines sociétés sont spécialisées dans cette démarche de décarbonation des industries, avec tout un panel d’outils bien plus efficaces.

Des machines à économie d’énergie

Le premier levier à disposition des industriels est l’utilisation de machines plus économes en énergie, permettant de minimiser l’utilisation des ressources énergétiques sans compromettre la qualité de la production. Il est certain que les mesures des niveaux d’énergie et des ressources requises varient selon les secteurs. De surcroît, une même machine possède plusieurs modes de fonctionnement avec des niveaux d’énergie différents.

Maintenant, comment s’assurer que l’on travaille uniquement avec des machines plus performantes ? Certes, en premier lieu les technologies avancées et les outils d’analyse affichent la consommation d’énergie pour différentes fonctions, ce qui permet de déterminer le mode le plus efficace d’une machine en particulier par exemple. Mais une gestion approfondie de l’énergie est nécessaire pour réellement augmenter le rendement énergétique.

La numérisation joue un rôle important à cet égard. Elle rend la procédure de choix de l’outil le plus efficace transparente et plus simple. Un logiciel de surveillance adéquat peut suivre les mégadonnées et la consommation d’énergie requise, ce qui aide à comparer l’efficacité d’une machine à une autre de manière plus standardisée.

Pour travailler en permanence avec des outils optimisés, des contrôles techniques réguliers et fréquents sont nécessaires. La programmation mensuelle des vérifications régulières des machines peut économiser un million de kilowatts de fuite de CO2. Utiliser des machines optimisées, c’est faire le même travail avec moins de ressources énergétiques.

Une étude du Boston Consulting Group, une société de conseil mondiale, a révélé que les entreprises industrielles souhaitent réduire leur empreinte carbone, plus des trois quarts d’entre elles considérant la décarbonation comme une priorité élevée. Jusqu’à présent cependant, la plupart des entreprises ont eu du mal à atteindre leurs objectifs.

Seuls 13% déclarent avoir pleinement mis en œuvre des mesures de décarbonation dans leur production et leur logistique. Le plus grand obstacle à une action plus agressive semble être la crainte que les initiatives augmentent les coûts de conversion. Sans compter que jusqu’à présent, la gestion du carbone était chronophage et complexe. C’est pourquoi il est presque impératif, dans le contexte actuel, de réaliser un bilan carbone pour une entreprise.

Comment réaliser un bilan carbone

En 2004, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a créé la « méthode bilan carbone ». Comme le rappelle le site Greenly.earth, lorsqu’une organisation entreprend de réaliser un bilan carbone, elle évalue l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’elle a elle-même générée sur une année.

« Un bilan carbone permet donc à toute entreprise de chiffrer son empreinte carbone et d’en comprendre les tenants et les aboutissants. De cette façon, elle peut entreprendre des actions ciblées, afin de réduire ses émissions de CO2 et ainsi combattre le réchauffement climatique », peut-on également lire sur le site.

Concrètement, à l’image d’une firme comme Greenly, les sociétés expertes dans la décarbonation des entreprises réalisent la photographie des émissions directes et indirectes en étudiant les flux physiques et monétaires liés à l’activité. En termes simples, elles traduisent l’activité économique en gaz à effet de serre.

Des investissements pour des économies futures

L’adoption d’une économie circulaire réduit le coût de production avec une efficacité énergétique accrue. La recherche montre qu’à mesure que les industries dépensent 10 à 30% du coût de production en investissements dans la réduction de la consommation d’énergie, d’importantes optimisations de coûts sont réalisées.

Les industries à forte consommation d’énergie devraient ainsi se concentrer sur l’efficacité énergétique. Pour ce faire, elles peuvent appliquer des leviers qui améliorent simultanément la performance opérationnelle et les niveaux d’émissions. Les principaux leviers comprennent la réduction du temps d’inactivité des machines et l’optimisation des agencements pour réduire la complexité des processus logistiques.

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L’économie circulaire est le fondement de la fabrication durable. Ces actions permettent à une entreprise de réduire directement ses émissions en réduisant les déchets, les émissions de procédés et la consommation d’énergie. © Volvo

Outre l’optimisation tout au long de la chaîne de valeur, cette économie circulaire se concentre sur la recherche d’efficacité dans les processus de production, et en particulier sur l’adoption d’une approche « réutiliser, réduire, recycler », afin de rendre la fabrication plus durable.

La remise à neuf — redonner vie à des pièces usagées grâce à la récupération, au démontage et à la réparation — et le recyclage des composants sont deux moyens essentiels pour rendre la fabrication plus durable. L’économie circulaire doit faire partie du processus initial de développement et de conception des produits et services.

Finalement, réaliser un bilan carbone est la première étape d’un processus de décarbonation pour une entreprise. Mais il est ensuite primordial de poursuivre ces efforts dans une transition écologique accompagnée par des sociétés expertes, mettant à disposition des moyens intuitifs et sur mesure d’optimisation énergétique tout en augmentant l’efficacité économique.

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