Comment Google mène-t-il la danse du référencement web ?

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Depuis plusieurs années maintenant, Google est le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde : chaque seconde, ce sont plus de 63 000 recherches qui sont lancées par les internautes. En France, il représente plus de 90% de parts de marché. (Très) loin derrière se trouvent Bing, Yahoo et d’autres. Autant dire que si vous souhaitez conférer une bonne visibilité à votre site, il est essentiel de suivre les règles de référencement du géant de Mountain View.

Pour classer les pages Web, Google utilise non pas un, mais de nombreux algorithmes, qui sont régulièrement mis à jour. La position de votre site repose complètement sur ces programmes, qui sont conçus pour améliorer la pertinence des résultats de recherche. Le premier lien qui apparaît sur la page des résultats a un taux de clic (ou CTR, pour click-through-rate) — soit le rapport entre le nombre de clics sur un lien et le nombre de fois où il est affiché — d’environ 31,7%. En revanche, le CTR tombe à 0,78% pour un lien de deuxième page. Un bon référencement naturel est donc essentiel si vous souhaitez générer du trafic sur votre site.

Comment référencer son site de façon optimale ? En appliquant les règles de SEO (Search Engine Optimization) de base, afin que les robots d’indexation de Google interprètent au mieux le contenu du site. Pour commencer, celui-ci doit être pertinent et de haute qualité. À noter qu’en 2021, les sites web qui ont gagné le plus de visibilité sont les dictionnaires Larousse et Le Petit Robert. Et ce n’est pas sans raison : le contenu de ces sites est particulièrement riche et répond à un véritable besoin (ici, la recherche de définitions). Ce sont les premiers critères à remplir pour « séduire » les bots de Google.

Une batterie d’algorithmes pour passer vos pages web au crible

La pertinence du contenu est d’autant plus cruciale depuis le 1er août 2018, date à laquelle Google a lancé une nouvelle version de son algorithme Core Update, baptisée « Medic ». Depuis ce changement, les critères « EAT » (Expertise, Autorité, Confiance) sont devenus très importants, en particulier pour les sites du domaine de la santé et plus largement pour les contenus de type « Your Money Your Life » (YMYL) — qui concernent la santé, la finance ou la sécurité, et qui peuvent donc avoir un impact important sur l’internaute qui les consulte.

L’algorithme Panda, en place depuis 2011, est quant à lui chargé d’évaluer la qualité d’une page à partir de son contenu, mais aussi via le comportement des internautes face à cette page (notamment s’ils quittent prestement la page pour revenir à la page des résultats, ce qui signifie que le contenu n’était pas satisfaisant). Un autre algorithme va privilégier les contenus récents, un autre encore est chargé d’éliminer des résultats toute page contenant un lien vers un téléchargement illégal, etc.

L’algorithme Colibri, actif depuis 2013, est lui aussi à prendre en compte : son objectif est de fournir les résultats les plus pertinents à des requêtes complexes. Concrètement, il utilise l’analogie synonymique et l’analyse sémantique pour comprendre l’intention cachée derrière une requête. En d’autres termes, il est capable d’interpréter un mot-clé ou une série de mots-clés en une question précise. Ainsi, il est essentiel de travailler la sémantique de vos contenus en veillant à enrichir vos mots-clés de termes « satellites » (de manière à former des expressions clés, sur le principe de « la longue traîne »).

À noter également la mise en œuvre récente du Passage Ranking, qui offre la possibilité d’indexer un passage spécifique d’une page plutôt que la page dans son ensemble. Cette option d’indexation identifie les paragraphes qui répondent à des requêtes bien précises. Des titres bien pensés, ainsi que des mots-clés secondaires, permettront de profiter au maximum de cet algorithme.

Des pages « conviviales » et « mobile-first » parmi les tendances SEO de 2022

Vous l’aurez compris, un contenu de qualité, sur une page bien structurée (titre, sous-titres et paragraphes) — incluant des balises correctement renseignées et des liens internes et externes pertinents — vous permettra de mettre toutes les chances de votre côté.

Les mots-clés devront être utilisés dans les titres et surtout en début de texte. Ils devront être judicieusement sélectionnés, de manière à correspondre aux requêtes formulées par les internautes lors de leurs recherches. Concrètement, votre site doit fournir des réponses aux questions courantes liées à votre contenu… et Google doit le savoir ! À noter que si 300 mots constituent le strict minimum pour un contenu, la tendance est au contenu long : les pages de plus de 2000, voire 3000 mots, seront mieux classées du fait qu’elles sont plus susceptibles de répondre aux critères EAT que Google associe à la qualité.

Notez que la forme est aussi importante que le fond. Le responsive design est aujourd’hui indispensable : l’indexation en « mobile-first » évalue les pages à partir de leur version mobile — dès lors les pages incompatibles seront pénalisées en matière de positionnement. La vitesse de chargement de la page est aussi un critère important pour être bien référencé (gare à la taille et à la résolution des images utilisées !), de même que l’interactivité et la stabilité visuelle — trois paramètres que Google réunit sous les termes de « Core Web Vitals ».

Google recommande un temps de chargement inférieur à 2,5 secondes. L’interactivité, ou First Input Delay (FID), désigne le temps qu’il faut à un utilisateur pour interagir avec la page une fois celle-ci complètement affichée. Selon Google, ce FID doit être inférieur à 100 millisecondes (ce qui est très très rapide) ; menus, boutons, liens, champs de recherche ou de formulaire doivent donc littéralement « sauter aux yeux » des utilisateurs. Enfin, la stabilité visuelle d’une page désigne la stabilité des différents éléments qui la composent à mesure qu’elle s’affiche. Rien de plus agaçant de cliquer sur un bouton ou un lien hypertexte, qui se transforme en encart publicitaire la seconde d’après (les bots de Google n’aiment pas ça non plus).

Attention par ailleurs à ne pas trop abuser des techniques de référencement (via de nombreux liens artificiels pointant vers le site par exemple) : l’algorithme Penguin continue de veiller au grain et pénalise tous les sites « sur-optimisés ». De même, un autre algorithme est chargé de pénaliser tout excès de publicité. Cette armée d’algorithmes vous effraie ? Ne perdez pas courage pour autant ! Si vous suivez les règles SEO à la lettre, vous serez sans doute récompensé. Mais il faudra faire preuve de patience : il faut généralement compter plusieurs mois avant de récolter les fruits d’un référencement naturel.

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