Comment observer la pluie de météores des Orionides cette semaine ?

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Photo des Orionides prises en 2015. | IAC
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Les comètes n’apprécient pas qu’on les oublie, et la comète de Halley a décidé de remédier à la situation en laissant un héritage céleste annuel sous la forme d’un spectacle faisant la joie des astronomes : les Orionides. Cette pluie annuelle de météores, qui vient se ranger aux côtés des Géminides et des Perséides, sera visible jusqu’au 26 octobre, avec un pic d’activité maximale le matin du 21 octobre.

Si les Géminides de décembre et les Perséides d’août peuvent être considérées dans la partie haute du podium parmi les pluies de météores annuelles en termes de luminosité et de fiabilité, alors les Orionides sont dans la catégorie junior. Cette année, ils devraient atteindre leur maximum avant le lever du Soleil mercredi matin (21 octobre).

Le nom Orionides vient du fait que le radiant — cet endroit dans le ciel d’où les météores semblent se répandre — est juste au-dessus de la deuxième étoile la plus brillante d’Orion, Bételgeuse. Actuellement, la constellation d’Orion apparaît devant nous dans notre trajectoire autour du Soleil et ne se montre complètement au-dessus de l’horizon oriental qu’après 23 heures. À son pic d’intensité quelques heures plus tard, vers 5 heures du matin, Orion sera le plus haut dans le ciel vers le sud.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Un pic d’activité maximale le matin du 21 octobre

Mais pour voir le plus grand nombre de météores, ne regardez pas dans la direction du radiant, mais plutôt à environ 30 degrés de celui-ci, en direction du point directement au-dessus (le zénith). Votre poing fermé tenu à bout de bras équivaut à peu près à 10 degrés de large, donc regarder « trois poings » depuis Bételgeuse sera l’endroit où concentrer votre vue.

carte ciel observation Orionides constellation Orion
Carte du ciel indiquant la localisation du radiant des Orionides. Crédits : StarryNight

La visibilité des Orionides s’étend du 16 octobre au 26 octobre, avec une activité maximale de peut-être 15 à 30 météores par heure le matin du 21 octobre. Sortez avant le lever du Soleil l’un de ces matins et si vous apercevez un météore, il y a environ 75% de chances que ce soit un sous-produit de la comète de Halley. Les tout derniers traînards des Orionides apparaissent généralement entre le début et la mi-novembre.

Le meilleur moment pour regarder commence entre 1 ou 2 heures du matin, jusqu’aux premières lueurs de l’aube (vers 5h45), lorsque Orion se dresse au-dessus de l’horizon sud. Les Orionides sont l’une des rares pluies de météores connues qui peuvent être observées aussi bien depuis les hémisphères nord que sud. Les météores sont normalement sombres et peu observables depuis les zones urbaines, il est donc suggéré de trouver un emplacement rural sûr pour avoir la meilleure visibilité.

Les Orionides : un héritage de la comète de Halley

Les comètes sont les restes des premiers jours du Système solaire. Les météoroïdes qui sont libérés dans l’espace à partir de ces débris cométaires sont les restes du noyau d’une comète. Toutes les comètes finissent par se désintégrer en essaims de météores et Halley est bien entré dans ce processus en ce moment.

photo comète Halley 1986
Photo de la comète de Halley prise en 1986. Crédits : NASA

Ces minuscules particules — pour la plupart de taille allant de la poussière aux grains de sable — restent le long de l’orbite de la comète d’origine, créant une traînée de gravats dans l’espace. Dans le cas de la comète de Halley, sa traînée de débris a été répartie plus ou moins uniformément sur toute son orbite. Lorsque ces minuscules morceaux de comète entrent en collision avec la Terre, le frottement avec notre atmosphère les chauffe et produit le phénomène communément appelé « étoiles filantes ».

Et la comète de Halley a laissé un héritage qui nous est visible sous la forme non pas d’une, mais de deux pluies de météores annuelles. C’est parce que son orbite se rapproche étroitement de l’orbite de la Terre à deux endroits différents. Un point d’intersection (mentionné par Levy et Edberg) se situe au début de mai, produisant une exposition de météores connue sous le nom d’Êta aquarides. L’autre point survient maintenant, du milieu à la fin d’octobre, produisant les Orionides.

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