De nouvelles images à couper le souffle de la Lune montrant des sites d’atterrissage potentiels pour Artemis III

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Image composite obtenue par l'orbiteur LROC (Lunar Reconnaissance Orbiter) et ShadowCam. | NASA, Korea Aerospace Research Institute, Arizona State University
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La quête de connaissances sur la Lune s’intensifie, le pôle Sud lunaire étant scruté davantage depuis peu. Des technologies innovantes, comme la ShadowCam, révèlent des détails inédits de cette région, suggérant la présence de ressources vitales telles que de la glace d’eau. Les missions Artemis III et VIPER sont des jalons cruciaux de cette exploration, promettant des avancées scientifiques significatives et élargissant les horizons de l’exploration humaine dans l’espace.

Le pôle Sud de la Lune est devenu le centre d’intérêt de la communauté scientifique mondiale. Elle détient potentiellement les clés de ressources vitales, notamment de l’eau, et de découvertes inédites. Jusqu’en août 2023, c’était un territoire inexploré. Le 23 août 2023, l’Inde est devenue le premier pays à faire atterrir un vaisseau près du pôle Sud, dans le cadre de la mission Chandrayaan 3.

Grâce à la technologie avancée de la NASA et de ses partenaires internationaux, dont l’Institut de recherche aérospatiale de Corée (KARI), des images détaillées de cette région ont été révélées, mettant en lumière le cratère Shackleton, un site potentiel pour la mission Artemis III de 2025, marquant le retour de l’homme sur la Lune.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Des avancées technologiques utiles pour retourner sur la Lune

La nouvelle image composite du cratère Shackleton illustre la puissance combinée de deux caméras orbitales lunaires, la LROC (Lunar Reconnaissance Orbiter Camera) et la ShadowCam, révélant des détails sans précédent de la région du pôle sud lunaire. La LROC, opérationnelle depuis 2009, capture des images détaillées de la surface, avec cependant une capacité limitée pour photographier les parties ombragées de la Lune, qui ne reçoivent jamais de lumière directe du Soleil, connues sous le nom de régions en permanence dans l’ombre.

La ShadowCam, en revanche, est 200 fois plus sensible à la lumière que la LROC, lui permettant de fonctionner avec succès dans ces conditions de très faible luminosité et de révéler des caractéristiques et des détails du terrain qui ne sont pas visibles pour la LROC. Montée sur le vaisseau spatial Danuri, développé par le Korea Aerospace Research Institute (KARI), cette caméra dépend de la lumière du soleil réfléchie par des caractéristiques géologiques lunaires ou la Terre pour capturer des images dans les ombres. Cependant, sa sensibilité à la lumière la rend incapable de capturer des images des parties de la Lune qui sont directement illuminées, produisant des résultats saturés.

Les analystes peuvent combiner des images de ces deux instruments pour créer une carte visuelle complète du terrain et des caractéristiques géologiques des parties les plus claires et les plus sombres de la Lune. Les régions en permanence dans l’ombre dans cette mosaïque, telles que le sol intérieur et les parois du cratère Shackleton, sont visibles en détail grâce à l’imagerie de la ShadowCam, tandis que les zones ensoleillées de cette mosaïque sont le produit de l’imagerie collectée par la LROC.

Ces avancées technologiques ont ouvert de nouvelles perspectives pour l’étude de la Lune, permettant aux scientifiques de planifier des missions avec une précision accrue et de cibler des zones d’intérêt spécifiques pour l’exploration et l’étude. D’ailleurs, parallèlement à l’image en mosaïque du cratère Shackleton, National Geographic a publié une carte topographique du pôle Sud lunaire montrant les sites potentiels d’atterrissage d’Artemis 3 dans la région.

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Carte des sites potentiels d’atterrissage d’Artemis III. © National Geographic

L’ambitieux projet Artemis III

La mission Artemis III, orchestrée par la NASA et prévue pour 2025, marque une étape significative dans l’exploration lunaire, avec l’objectif ambitieux de ramener des astronautes sur la surface lunaire, une prouesse non réalisée depuis les missions Apollo il y a plusieurs décennies. Cette mission s’inscrit dans une démarche de renouveau de l’exploration de la Lune et vise à approfondir notre compréhension de ses ressources potentielles.

L’un des objectifs majeurs de la mission Artemis III est d’évaluer la présence et la quantité de glace d’eau. Les régions en permanence dans l’ombre, telles que celles situées dans le pôle Sud lunaire, sont particulièrement intéressantes à cet égard, car elles sont susceptibles de contenir des dépôts de glace d’eau. L’étude de ces dépôts permettra non seulement d’évaluer leur potentiel en tant que ressource pour les futures missions habitées, mais également de comprendre les processus de formation et de préservation de la glace sur la Lune.

David Kring, scientifique planétaire, met en lumière l’importance stratégique de ces découvertes. Selon lui, la présence de glace d’eau dans ces régions sombres ne serait pas seulement une ressource précieuse pour la survie humaine, mais pourrait également jouer un rôle protecteur essentiel pour les astronautes. L’eau a la capacité d’agir comme un bouclier efficace contre les radiations spatiales nocives, un défi majeur dans l’exploration spatiale prolongée, protégeant ainsi les équipages humains des dangers liés à l’exposition aux radiations dans l’espace.

Le rover VIPER (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) est une composante essentielle de la stratégie d’exploration lunaire de la NASA, avec un atterrissage prévu en 2024. Équipé d’une perceuse d’un mètre de long et d’instruments scientifiques, VIPER explorera plusieurs régions en permanence dans l’ombre, extraira des échantillons et cherchera de la glace.

Source : NASA

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