Quels sont les véritables bienfaits des produits dérivés du cannabis ?

cannabis chine millenaire
| Rick Proctor
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Lorsque l’on aborde le sujet du cannabis et de ses produits dérivés, le côté légal de leur vente et consommation entre souvent dans la discussion. Alors que la légalisation de la marijuana à des fins récréatives est entrée en vigueur au Canada le 17 octobre 2018, dans le reste du monde, cela ne concerne pour le moment que les produits dérivés du cannabis, ne comportant pas ou très peu de THC, la substance psychoactive du cannabis et le principal cannabinoïde. Le marché des produits dérivés de la plante pourrait donc facilement dépasser celui du cannabis à l’état pur.

Aux États-Unis, où une dizaine d’États permettent déjà la commercialisation de produits comestibles, les ventes dépassent certaines estimations faites il y a quelques années. Dans le cadre de cet article, nous présenterons surtout des bienfaits des produits dérivés du cannabis, dont le cannabis médical et l’huile de CBD, aujourd’hui légaux dans la plupart des pays.

La « puissance médicale » du cannabis n’est plus négligeable, comme l’attestent désormais de nombreuses études sur les bienfaits des composés du cannabis. En voici quelques exemples. Notez que la liste est non exhaustive, tout comme les bienfaits énumérés.

Le cannabis médical

Dans le cadre de la marijuana médicale, le THC aide à soulager des maux tels que :

  • La douleur provoquée par la sclérose en plaques
  • La douleur nerveuse chronique
  • Les tremblements dus à la maladie de Parkinson
  • Les nausées
  • Le glaucome (maladie dégénérative du nerf optique)

L’usage le plus courant de la marijuana à des fins médicales est le soulagement de la douleur. Bien que la marijuana ne soit pas assez puissante pour soulager la douleur intense (exemple : douleur post-chirurgicale ou une fracture osseuse), elle est très efficace contre la douleur chronique, qui concerne des centaines de millions de personnes à travers le monde.

Une partie de l’attrait du cannabis réside dans le fait qu’il est clairement plus sûr que les opiacés (il est pratiquement impossible d’en faire une overdose, et est beaucoup moins addictif). Il peut également remplacer certains médicaments AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) tels qu’Ibuprofène ou Naproxène, chez les personnes intolérantes (souvent à cause de problèmes de reins ou d’ulcères).

En particulier, la marijuana semble soulager la douleur de la sclérose en plaques et la douleur nerveuse en général. Ce sont des cas où il existe peu d’autres options, et celles qui existent, comme le Neurontin, le Lyrica ou les opiacés, sont très sédatives. Les patients prétendent que la marijuana leur permet de reprendre leurs activités antérieures sans se sentir complètement à l’écart et désengagés.

Dans le même ordre d’idées, la marijuana est un relaxant musculaire efficace, et elle permet notamment de réduire les tremblements dûs à la maladie de Parkinson. Elle serait également utilisée pour traiter la fibromyalgie, l’endométriose, la cystite interstitielle et la plupart des autres affections où la dernière voie commune est la douleur chronique.

Le cannabis est également utilisé pour soulager les nausées et contrôler la perte de poids. Un domaine de recherche très prometteur en ce moment, est son utilisation pour le TSPT (trouble de stress post traumatique) chez les anciens militaires qui reviennent de zones de combat. De nombreux vétérans et leurs thérapeutes font état d’une amélioration radicale et réclament de nouvelles études ainsi qu’un assouplissement des restrictions gouvernementales à ce sujet.

On rapporte également que la marijuana médicale aide les patients souffrant des douleurs ainsi que du syndrome d’émaciation associés au VIH, ainsi que du syndrome du côlon irritable et de la maladie de Crohn.

Encore une fois, veuillez considérer qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, mais plutôt d’un bref aperçu des types d’affections pour lesquelles la marijuana utilisée à des fins médicales peut apporter un soulagement. Comme pour tous les remèdes, les allégations d’efficacité doivent faire l’objet d’une évaluation critique et être traitées avec prudence.

L’huile de CBD

Les consommateurs prennent des produits à base de CBD pour traiter toutes sortes de maux, allant de l’arthrite à la maladie de Crohn, en passant par le diabète et la sclérose en plaques (certaines études ayant notamment testé l’action combinée du THC et du CBD). Certains sujets l’utilisent pour soulager l’anxiété, l’insomnie et la douleur chronique. Mais jusqu’à présent, il y a peu de preuves que la CDB puisse aider dans l’un ou l’autre de ces domaines.

Récemment, la FDA a approuvé le tout premier médicament à base de CBD, l’Epidiolex. Il sert à traiter plusieurs formes graves d’épilepsie infantile rare. Le CBD possède également des propriétés antibiotiques, comme le démontre une récente étude.

La CDB est un sujet d’étude très actuel pour les scientifiques. La base de données des National Institutes of Health sur les essais cliniques montre plus de 160 essais cliniques impliquant la CDB.

Sources : Harvard Health Publishing

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