La disparition soudaine d’étoiles en 1952 reste à ce jour incomprise par les astronomes

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Les trois étoiles disparues (à gauche) de 1952. © Observatoire Palomar/Solano, et al., 2023
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En 1952, un phénomène inattendu a eu lieu : trois étoiles ont soudainement disparu du champ de vision de l’observatoire Palomar. Plusieurs théories ont été avancées depuis, allant d’un effet de lentille gravitationnelle à une contamination par des particules radioactives. Malgré les outils modernes, ce phénomène reste non élucidé, posant des questions cruciales sur notre perception de l’espace.

Le 19 juillet 1952, un événement étrange a secoué la communauté astronomique. L’observatoire Palomar, lors d’une étude photographique du ciel nocturne, a capturé l’image de trois étoiles brillantes, vers 20h52. D’une magnitude de 15, elles étaient plutôt brillantes sur l’image. Moins d’une heure plus tard, à 21h45, la même région du ciel a été observée à nouveau : les trois étoiles étaient introuvables. Elles avaient complètement disparu.

Ce phénomène demeure à ce jour l’une des énigmes de l’histoire de l’observation spatiale. Néanmoins, une étude récemment publiée sur le serveur arXiv (pas encore évaluée par les pairs), menée par un groupe international de chercheurs, offre de nouvelles hypothèses pour expliquer ce mystère de 1952.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Trois étoiles ou une seule ?

L’énigme des trois étoiles disparues a donné lieu à de nombreuses spéculations et hypothèses. L’une d’elles, particulièrement intrigante, postule que ce que nous percevons comme trois étoiles distinctes pourrait en réalité être une seule et unique étoile. Cette hypothèse s’appuie sur un phénomène astrophysique rare : l’explosion d’une étoile à neutrons de type magnétar. Ces explosions sont extrêmement énergétiques et peuvent émettre des quantités massives de rayonnements en très peu de temps.

Si un trou noir se trouvait sur la trajectoire de ce faisceau explosif en direction de la Terre, les propriétés gravitationnelles du trou noir pourraient courber et réfracter cette lumière. Ce phénomène, connu sous le nom de lentille gravitationnelle, pourrait diviser la lumière en plusieurs faisceaux. Dans notre cas, cela pourrait créer trois points lumineux distincts dans le ciel, donnant l’illusion de la présence de trois étoiles alors qu’il n’y en a qu’une à l’origine. Cette hypothèse, bien que séduisante, nécessite encore des preuves concrètes pour être validée.

Des objets proches ou des artefacts terrestres ?

Le nuage d’Oort, situé bien au-delà de l’orbite de Pluton, consisterait en une vaste sphère englobant le système solaire, peuplée de milliards de petits objets glacés, vestiges de la formation du système solaire. Certains de ces objets, sous l’influence d’événements gravitationnels ou d’autres facteurs, pourraient s’illuminer temporairement, devenant ainsi visibles depuis la Terre. Dans le cas des trois points lumineux observés en 1952, il est possible qu’un tel phénomène se soit produit, rendant ces objets du nuage d’Oort exceptionnellement brillants pendant une courte période. Les trois points lumineux sont à moins de 10 secondes d’arc les uns des autres. Étant donné la durée d’environ 50 minutes, la causalité et la vitesse de la lumière exigeraient que les étoiles ne soient pas distantes de plus de 6 UA. Cela signifie qu’elles ne devraient pas être à plus de 2 années-lumière.

Par ailleurs, une autre explication, plus ancrée dans notre environnement terrestre, a été avancée. L’observatoire Palomar, situé non loin des déserts du Nouveau-Mexique, se trouve dans une région où des tests nucléaires ont été effectués dans les années 1950. Ces essais ont libéré d’importantes quantités de particules radioactives dans l’atmosphère. Il est donc plausible que ces particules se soient déposées sur les plaques photographiques utilisées par l’observatoire. Cette contamination aurait alors pu créer des artefacts lumineux sur les images, ressemblant à des étoiles ou à d’autres objets célestes. Cette hypothèse, bien que moins exotique que celle du nuage d’Oort, rappelle l’importance de prendre en compte les facteurs environnementaux lors de l’interprétation des données astronomiques.

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Étoiles réelles ou artefacts radioactifs ? © Observatoire Palomar/Solano, et al., 2023

Malgré les avancées technologiques et des télescopes plus sensibles, le mystère demeure. Les étoiles n’ont jamais été revues. Aucun indice de leur présence n’a été redétecté. Cette absence persistante soulève des questions fondamentales sur la nature de ces étoiles et les mécanismes qui pourraient expliquer leur disparition. Les chercheurs espèrent qu’avec les progrès, de nouvelles données pourraient aider à élucider ce mystère, qui nous rappelle à quel point notre compréhension du cosmos est limitée.

Source : arXiv

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