La NASA choisit Vénus pour deux nouvelles missions d’exploration

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La NASA a annoncé mercredi les grandes finalistes des missions d’exploration spatiale de ces prochaines années : DAVINCI+ et VERITAS, deux missions concernant Vénus. Toutes deux seront chargées d’étudier la planète sous toutes les coutures, de son atmosphère à ses reliefs de surface en passant par son activité volcanique, afin de mieux comprendre son histoire et, surtout, de savoir si à une époque Vénus fut réellement habitable ou non.

Le nouvel administrateur de l’agence spatiale, Bill Nelson, a annoncé deux nouvelles missions robotiques sur la planète la plus chaude du Système solaire, lors de son premier grand discours mercredi : « Ces deux missions sœurs visent toutes deux à comprendre comment Vénus est devenue un monde semblable à un enfer capable de faire fondre le plomb à sa surface. Nous espérons que ces missions permettront de mieux comprendre comment la Terre a évolué et pourquoi elle est actuellement habitable, alors que d’autres dans notre système solaire ne le sont pas ».

Les missions, nommées DAVINCI+ (Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble gas, Chemistry, and Imaging) et VERITAS (Venus Emissivity, Radio Science, InSAR, Topography, and Spectroscopy), ont été sélectionnées parmi quatre finalistes, deux ayant pour cible Vénus, une vers la lune volcanique Io de Jupiter et une autre vers la plus grande lune de Neptune, Triton. Les deux missions vers Vénus avaient postulé et avaient été rejetées lors de précédents cycles de sélection.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Vénus a presque la même taille que la Terre, mais elle semble avoir eu une histoire bien différente. Bien qu’il existe des preuves qu’elle était autrefois couverte d’océans et aurait pu être habitable, c’est aujourd’hui un paysage d’enfer brûlant avec des nuages ​​​​d’acide sulfurique. Aucun vaisseau spatial n’a passé plus de deux heures à sa surface. Et aucune mission de la NASA ne s’y est rendue depuis plus de 30 ans.

Étudier l’histoire, l’évolution et la dynamique de Vénus

L’une des missions nouvellement sélectionnées, DAVINCI+, analysera l’atmosphère vénusienne épaisse et nuageuse pour tenter de déterminer si la planète infernale possédait un océan et était peut-être habitable autrefois.

Le vaisseau spatial sera une sphère d’environ un mètre de diamètre qui s’enfoncera dans l’atmosphère de Vénus pendant environ une heure, prenant des mesures de la façon dont le contenu de l’atmosphère de la planète change selon l’altitude. La sonde prendra également des photos en haute résolution de la surface vénusienne au cours de sa descente.

Ces observations aideront les scientifiques à comprendre comment l’eau de Vénus a changé au fil du temps, son activité volcanique actuelle et passée, et le potentiel d’habitabilité passé de la planète. Les données aideront également les scientifiques à interpréter les observations d’exoplanètes de la taille de la Terre avec des atmosphères qui pourraient être détectées via le prochain télescope spatial James Webb, donnant aux chercheurs un moyen de distinguer les exo-Terres des exo-Vénus.

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Haut : DAVINCI+ sera chargée d’analyser la dynamique et la composition de l’atmosphère de Vénus durant sa descente vers la surface. Bas : VERITAS étudiera les reliefs, la tectonique des plaques et le volcanisme de la planète. © NASA

L’autre mission, VERITAS, orbitera autour de Vénus et étudiera la surface de la planète pour comprendre son histoire et pourquoi elle est si différente de la Terre. L’orbiteur cartographiera la surface avec un radar, cartographiera les reliefs pour créer des cartes 3D et recherchera des signes de tectonique des plaques et le volcanisme toujours en cours sur Vénus. Ces observations pourraient fournir des données pour une future mission sur la planète.

« C’est incroyable de voir à quel point nous en savons peu sur Vénus, mais les nouvelles missions donneront une nouvelle vision de l’atmosphère de la planète, composée principalement de dioxyde de carbone, jusqu’au noyau. Ce sera comme si nous avions redécouvert la planète », conclut le planétologue de la NASA Tom Wagner.

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