Pansement : conseils d’application et de changement pour optimiser la cicatrisation

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| Diana Polekhina/Unsplash
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Les petites blessures (coupures, écorchures, etc.) font partie de la vie courante. Les enfants, moins prudents et plus aventureux, sont souvent les premiers concernés. Les adultes ne sont pas épargnés : quelques travaux de bricolage ou un couteau de cuisine bien aiguisé suffisent à entraîner des accidents, bien que généralement minimes. Dans tous les cas, une plaie doit être correctement soignée pour limiter les risques d’infection. C’est pourquoi des crèmes et des pansements ont été spécialement conçus pour favoriser et accélérer la cicatrisation.

Avant de soigner une plaie, il est important d’en estimer la gravité. Si la blessure est profonde et étendue, une consultation médicale s’impose. Certaines parties du corps peuvent également requérir l’avis d’un spécialiste. Les plaies au visage, impactant les yeux ou la bouche par exemple, peuvent être plus délicates à traiter. De même, les coupures profondes au niveau des doigts (touchant potentiellement les nerfs et les tendons) et les morsures d’animaux doivent être vues par un médecin.

Les plaies superficielles peuvent en revanche être aisément prises en charge chez soi. Il s’agit par exemple d’écorchures avec peu de saignements, d’ampoules percées, de coupures peu profondes ou de brûlures au premier degré. Pour un soin efficace, il est néanmoins essentiel de respecter des règles d’hygiène et d’adopter les bons gestes, dans le bon ordre. Une cicatrisation saine ne pourra se produire qu’à condition de suivre les étapes décrites ci-après.

Préparer la plaie avant l’application du pansement

En premier lieu, le soignant doit se laver les mains à l’eau et au savon (pendant 30 secondes minimum), en insistant bien sous les ongles et entre les doigts, puis les sécher avec un tissu propre. À défaut, il est possible d’utiliser un gel hydro-alcoolique. On pourra éventuellement enfiler des gants jetables (si disponibles) avant d’entamer les soins.

Ceci fait, la première chose à faire est de nettoyer la plaie, afin de réduire le risque d’infection et de favoriser le processus de guérison. On commencera par passer la zone affectée sous l’eau courante (à température ambiante) ou la rincer au sérum physiologique. L’objectif est d’ôter le sang, puis d’évacuer les éventuels débris (petits cailloux par exemple) ou poussières qui ont pu s’introduire dans la plaie. Les débris restants pourront être retirés avec une pince à épiler (désinfectée au préalable).

Un peu d’eau savonneuse permettra ensuite de bien nettoyer la plaie. On séchera le tout en tamponnant doucement la lésion à l’aide d’une serviette propre ou d’une compresse. Les tissus pelucheux sont à éviter, car des particules pourraient rester collées sur la plaie. Vient l’étape de la désinfection, qui permet d’éliminer les germes. Il existe à cet effet plusieurs solutions antiseptiques, que l’on appliquera sur la plaie à l’aide d’une compresse.

Procédez toujours du centre vers l’extérieur de la blessure. Une fois la plaie nettoyée et désinfectée, il reste à appliquer un pansement. Avant cela, il est possible d’appliquer une crème spécialement conçue pour accélérer la cicatrisation, contenant par exemple de l’allantoïne et de la vitamine E.

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À quelle fréquence changer le pansement pour une meilleure cicatrisation ?

Le pansement doit bien entendu être adapté aux dimensions de la blessure, pour la protéger dans son intégralité. Il existe dans le commerce des pansements adhésifs de toutes formes ; certains sont même conçus pour des parties spécifiques du corps (extrémités des doigts, articulations des doigts, etc.). Le rôle du pansement est de maintenir la peau humide, afin de favoriser la cicatrisation.

Pendant deux à trois jours, il doit être renouvelé quotidiennement (voire plusieurs fois par jour en cas de saignement). À noter que le pansement doit également être changé s’il est mouillé ou souillé par inadvertance. On veillera à bien nettoyer la plaie à chaque changement. Dès que la plaie est bien propre, un changement tous les deux jours suffit, jusqu’à cicatrisation complète.

Cette dernière prend plus ou moins de temps selon la profondeur de la plaie. En cas de lésion superficielle (où seul l’épiderme est atteint), la cicatrisation est très rapide (un ou deux jours). Si le derme est touché, en revanche, il faut compter plusieurs jours. Cependant, si le saignement persiste au bout de 15 jours, il est conseillé de recueillir l’avis d’un médecin.

À savoir que les personnes souffrant de diabète de type 1 présentent une cicatrisation plus lente. En effet, l’hyperglycémie entrave le fonctionnement des cellules responsables du processus. Le tabagisme est un autre facteur freinant la cicatrisation, du fait qu’il contribue à l’inflammation des vaisseaux sanguins et diminue l’oxygénation des tissus.

En parallèle aux soins cutanés, une bonne alimentation est essentielle à la cicatrisation. Pour s’auto-réparer, le corps a besoin de protéines et de vitamines. La vitamine C contribue à la production de collagène (indispensable à la réparation des tissus), tandis que la vitamine E est un puissant antioxydant.

Cicatrisation : conseils pour prévenir les infections

Notre peau est un bouclier contre les agressions extérieures (microbes, pollution, chocs, etc.). C’est la raison pour laquelle la moindre plaie doit être soignée consciencieusement. Une fois le pansement posé, c’est à la peau elle-même d’entrer en action, en initiant le processus de cicatrisation.

Celui-ci s’effectue en quatre étapes. Pour commencer : la coagulation sanguine (hémostase). Les plaquettes colonisent la blessure et s’assemblent pour former un caillot visant à stopper le saignement. Vient ensuite la phase inflammatoire : les globules blancs éliminent les cellules endommagées ou mortes, ainsi que les agents pathogènes en présence.

Par la suite, des facteurs de croissance sont libérés dans la plaie afin de provoquer la prolifération cellulaire. De nouveaux vaisseaux sanguins se forment, le tissu conjonctif se répare (il s’agit à cette étape de tissu granulaire). Le processus se termine par ce que l’on appelle le remodelage tissulaire. Celui-ci peut durer plusieurs mois ou années, et donne naissance à une cicatrice.

Il est important d’observer attentivement l’évolution de la plaie, tout au long de la cicatrisation. Une rougeur, un gonflement, une douleur et/ou un suintement jaunâtre peuvent révéler une infection. Dans ce cas, une consultation médicale s’impose.

Maintenir la plaie propre et sèche permet de limiter les risques d’infection. En cas de blessure béante, l’usage de bandelettes adhésives (destinées à rapprocher les bords cutanés) contribue lui aussi à réduire les risques. Pour rappel, le tétanos se contracte par l’infection d’une plaie par des spores de la bactérie Clostridium tetani. Vérifiez que votre vaccination est à jour ; un rappel est recommandé à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans.

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