Le Pentagone n’exclut pas la possibilité de présence extraterrestre sur Terre, et ouvre un nouveau bureau d’enquêtes

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Depuis la création de son nouveau bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines (AARO), le Pentagone n’a pas fourni de preuves solides excluant ou confirmant l’éventuelle présence d’extraterrestres sur Terre. Des efforts ont notamment été menés pour des enquêtes approfondies sur les archives d’observations de « phénomènes aériens non identifiés » (UAP) depuis 1945. Bien que ces enquêtes aient abouti à des centaines de nouveaux rapports, le Pentagone n’a jamais prouvé ni exclu qu’il s’agisse de technologies extraterrestres. Pour les années à venir, la nouvelle mission de l’AARO continuera les analyses scientifiques des archives historiques d’UAP récoltées par le gouvernement américain, y compris celles hautement classifiées.

L’année dernière, le département américain de la défense a signalé 144 cas d’UAP, appelés simplement « objets volants non identifiés » en français (OVNI), même s’il ne s’agit pas exactement de la même chose. Parmi ces enregistrements figuraient des vidéos révélant d’étranges objets se déplaçant très rapidement dans les airs, sans moyens de propulsion visibles, et qui avaient fait le tour d’internet. Depuis, le Pentagone aurait enquêté sur ces phénomènes et un seul aurait été expliqué (un grand ballon qui se dégonflait).

Depuis, des centaines d’autres cas d’UAP auraient été enregistrés, conduisant à la création de l’AARO en juillet de cette année. Ses principales activités se concentrent notamment sur les phénomènes aériens non expliqués autour des installations militaires américaines, de l’espace aérien restreint et d’autres zones d’intérêt des États-Unis. Ce nouveau projet consisterait à aider à identifier les éventuelles menaces sur les opérations militaires américaines ainsi que sur la sécurité nationale.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

La création du département tient d’une décision du congrès, argumentée par le fait que le Pentagone n’a pas été en mesure d’expliquer de nombreux UAP, qui pourraient affecter les opérations militaires du pays. Des hypothèses selon lesquelles il pourrait s’agir de technologies développées par d’autres nations ont été émises. Cependant, ces théories n’ont jamais été prouvées, car aucun pays n’a encore pu développer de telles technologies aériennes.

Des données analysées par le biais d’une approche scientifique

Bien que beaucoup d’enregistrements concernant des UAP aient été recueillis dans les espaces aériens et marins des États-Unis, les phénomènes restent largement inexpliqués. Comme ces évènements se sont généralement déroulés à proximité de zones militaires, le gouvernement américain prend toujours plus au sérieux la menace qu’ils pourraient représenter. L’AARO enquêtera ainsi en profondeur sur des décennies d’archives, afin d’établir la véritable nature de ces phénomènes, notamment en faisant appel à des scientifiques de renom.

À savoir qu’un département chargé des analyses d’UAP existait déjà dans le pays, mais a été dissout et remplacé par l’AARO. « Compte tenu de la nature vaste et disparate des données et de la nécessité d’appliquer une méthodologie rigoureuse, l’AARO a développé un cadre qui structure, formalise et applique les meilleures pratiques analytiques à l’évaluation de ces données », explique Sean Kirkpatrick, directeur de l’AARO, lors d’une conférence de presse relayée par The Black Vault.

Le nombre exact d’UAP détectés depuis la création de l’AARO n’a pas été officiellement révélé, mais un responsable de la Marine aurait confirmé que le nombre de cas total atteindrait les 400. De plus, des archives de l’US Air Force de 1969 révèlent 701 cas d’UAP. Les responsables du nouveau bureau ont alors affirmé ne pas exclure la possibilité d’une présence technologique extraterrestre sur Terre, mais estiment adopter une méthode plus rationnelle (ou scientifique) pour les enquêtes.

Pour ce faire, le département effectue des campagnes de collecte ciblées de données UAP, par le biais de technologies de détection traditionnelles ou non. Des expertises scientifiques seront menées pour développer d’autres capacités de détection et de suivi, dans le but d’assurer un étalonnage contrôlé des capteurs, des modèles et du développement de la caractérisation des signatures.

D’autres organismes gouvernementaux, tels que la NASA, seront également sollicités en appui pour compléter les enquêtes sur les UAP. La NASA a d’ailleurs lancé en octobre de cette année un projet de recherche dédié aux OVNIS et aux UAP, incluant des scientifiques de renommée mondiale. « Comprendre les données dont nous disposons sur les phénomènes aériens non identifiés est essentiel pour nous aider à tirer des conclusions scientifiques sur ce qui se passe dans notre ciel », indique Thomas Zurbuchen, administrateur associé de la direction des missions scientifiques au siège de la NASA à Washington. D’autres communautés scientifiques issues d’autres organismes participeront également aux recherches et aux enquêtes avec l’AARO.

Bien que l’AARO se soit engagée à déclassifier des informations sur les UAP, Kirkpatrick a souligné lors d’une conférence de presse qu’il sera nécessaire de trouver l’équilibre entre la transparence et la nécessité de protéger des informations dans l’intérêt de la sécurité nationale.

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