Pourrons-nous un jour vivre éternellement ?

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La lutte intérieure que vivent les humains tout en réalisant leur propre mortalité apparaît très tôt dans la vie, dès que la conscience de soi est suffisamment développée. Depuis lors, nous essayons de trouver des moyens de prolonger la vie et de percer un jour les secrets de la vie éternelle. Les humains n’auront plus à craindre la mort due au vieillissement biologique ou à la sénescence, car la technologie leur permettra de cultiver en laboratoire des organes de remplacement, d’inverser les processus génétiques destructeurs et de remplacer des membres perdus ou le corps entier par des versions robotiques ou bioniques qui pourraient être maintenues indéfiniment. Jusqu’à l’ultime étape consistant à télécharger notre conscience, et atteindre ainsi la véritable immortalité.

L’immortalité n’est plus un vieux rêve d’auteur de science-fiction. En effet, dans de nombreux domaines de recherche, les scientifiques s’astreignent à identifier et développer des moyens de prolonger la vie humaine. De la robotique au génie génétique en passant par la biologie de synthèse et l’informatique, tendre vers l’immortalité nécessite la conjonction de presque toutes les branches de la science.

Des organes synthétiques cultivés en laboratoire

Alors que les humains cherchent à trouver des moyens de prolonger leur vie, ils doivent surmonter la défaillance organique — un problème qui peut survenir à la suite d’accidents, de malformations congénitales ou de maladies associées au vieillissement. Au cours des deux prochaines décennies, les progrès de l’ingénierie biologique des organes permettront aux humains ayant besoin d’une greffe d’organe de commander simplement un remplaçant cultivé en laboratoire. En effet, nous sommes déjà capables de faire pousser des organes simples fonctionnels en laboratoire.

Doris Taylor et ses collègues ont pu créer un cœur de rat bioartificiel, ainsi que plusieurs autres organes majeurs, en utilisant un processus dans lequel les cellules d’un donneur sont retirées de leur organe, permettant aux cellules du patient de les remplacer. Ce processus est appelé décellularisation, et il est vital pour la création d’organes que le corps d’un patient ne rejettera pas. En créant des organes qui ne seront pas rejetés, les humains n’ont pas à s’inquiéter du fait qu’ils puissent ne pas fonctionner, ni des complications causées par les médicaments actuellement utilisés pour réduire le risque de rejet.

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La biologie synthétique permet aujourd’hui de fabriquer des organes fonctionnels en laboratoire. Sur cette image, une structure protéique cardiaque est colonisée par des cellules cardiaques différentiées. Crédits : Harald C. Ott et al. 2008

En fin de compte, en utilisant cette technologie, les gens pourront faire des révisions ou des mises à jour, comme ils le font pour leur voiture. Lorsqu’une pièce commence à tomber en panne, elle est simplement remplacée par une nouvelle. En conjonction avec les organes cultivés en laboratoire utilisés pour traiter la défaillance chronique des organes, les scientifiques inventent également des moyens de contourner la mort due à une défaillance soudaine d’un organe.

Réparer les lésions organiques grâce à la bio-impression

Récemment, Anthony Atala et son équipe de chercheurs ont réussi à utiliser une imprimante à jet d’encre modifiée, qui utilise des cellules humaines au lieu de l’encre, pour imprimer un organe tridimensionnel fabriqué à partir de tissus cellulaires vivants. Atala pense que la bio-impression permettra aux humains de réparer des organes et des tissus endommagés ou défaillants. Par exemple, l’un des dispositifs en cours de conception utilise un scanner de haute technologie pour identifier les organes ou les blessures problématiques, puis remplit la zone identifiée à l’aide d’une bio-imprimante.

Grâce à la bio-impression, les humains pourront réparer les plaies et les organes défaillants sans chirurgie compliquée ni donneur immédiat. Une fois que la technologie sera disponible dans le commerce, si elle est utilisée en conjonction avec la maintenance biologique des organes, les humains seront non seulement capables de surmonter la mort causée par une défaillance chronique des organes, mais également la mort causée par une défaillance aiguë d’organe, car nous serons en mesure de combler les zones endommagées avec de nouvelles cellules très rapidement.

Prolonger la durée de vie avec le génie génétique

Même si la maintenance des organes et la bio-impression permettront aux humains de prolonger considérablement leur vie, les processus de vieillissement continueront de provoquer une dégénérescence des facultés biologiques, ce qui nécessitera un entretien fréquent des organes. Les scientifiques, cependant, ont commencé à comprendre le vieillissement au niveau moléculaire, ce qui leur permet de manipuler des gènes qui prolongeraient le besoin de remplacement d’organes. Récemment, des généticiens ont identifié un gène qui affecte considérablement la durée de vie humaine.

Le gène est connu sous le nom de


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