Des chercheurs ont filmé pour la première fois, et par surprise, un calmar géant à plus de 750 mètres de profondeur aux États-Unis. Une rencontre qui n’a pas été sans mésaventure qui aurait pu compromettre la vidéo.
Considéré comme un animal modèle dans de nombreuses légendes et histoires comme le kraken de la mythologie grecque et scandinave ou le célèbre roman « 20’000 lieues sous les mers » de Jules Verne, les calmars géants sont des animaux très discrets qui préfèrent vivre dans l’obscurité des profondeurs marines. Du fait de leur attitude méfiante et fuyarde, peu de documentations ou d’images d’eux ont été réalisées, car ils sont généralement aperçus lorsqu’ils s’égarent.
Malgré le fait que les recherches soient à présent plus courantes dans les profondeurs marines, seuls des calmars repérés dans les eaux des côtes japonaises ont été capturés en vidéo. Mais pour la première fois, des chercheurs ont filmé contre toute attente le gigantesque mollusque dans le Golfe du Mexique aux États-Unis, à 759 mètres de profondeur.
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L’équipage du bateau, constitué de 23 personnes, était en expédition pour étudier les effets du manque de lumière chez les espèces abyssales vivant à plus de 1000 mètres de profondeur.
Pour les attirer, ils ont mis au point une sonde équipée d’une caméra utilisant une lumière rouge indétectable par les animaux marins. Le leurre a permis la découverte de diverses nouvelles espèces, en particulier celles qui ont tendance à s’enfuir au moindre ressentiment de danger.
La sonde était également équipée d’une fausse méduse qui mimait la bioluminescence, un mécanisme que de nombreux invertébrés abyssaux utilisent dans le but d’attirer des proies, ou encore d’effrayer des prédateurs. Cependant, ce signal a un effet contraire sur les calmars géants, car elle leur indique la présence d’un repas potentiel. Cette attitude ne fit pas exception à celui qu’ils ont capturé en vidéo, mais qui s’éloigna rapidement après s’être rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une vraie méduse.
Nathan Robinson, directeur de l’Institut du Cap Eleuthera, fut le premier à avoir observé le mollusque dans la vidéo.
« Ses yeux – ceux de Robinson – étaient sur le point de sortir des orbites », déclare l’un des chefs de l’expédition, Edith Widder. « Il n’a même rien dit, et j’ai immédiatement su qu’il avait vu quelque chose d’incroyable sur la vidéo. Nous étions tous en train de crier, et d’autres personnes se sont précipitées dans le laboratoire. Mais en science, il faut faire attention à ne pas se tromper ».
En effet, la première idée qui leur est venue à l’esprit était d’aller consulter un expert pour certifier qu’il s’agissait bien d’un calmar géant. Mais alors qu’ils se trouvaient à plusieurs centaines de kilomètres de la côte, les conditions météo ne leur permettait pas de retrouver la terre ferme sur le moment.
De plus, les choses ne se sont pas arrangées par la suite : le bateau fut touché par la foudre. Les scientifiques se sont dès lors inquiétés de l’état de leurs ordinateurs et des précieuses vidéos qu’ils contenaient. Et comme si cela ne suffisait pas, une trombe marine (une petite tornade d’eau) s’est formée à une distance proche d’eux. Fort heureusement, elle n’a pas touché le bateau.
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L’analyse des images par des spécialistes a confirmé qu’il s’agissait bien d’un calmar géant, et qu’il devait mesurer entre 3 et 3.7 mètres de long.
La dernière vidéo montrant un calmar géant date de 2012 et l’expédition était également menée par Widder. Mais cette fois-ci, avec tous les malheurs météorologiques qui leur sont tombés dessus, le groupe à ironisé en mettant en lien ces mauvaises circonstances avec la légende de l’animal, qui le montre souvent comme étant agressif et bousculant, ou capturant les bateaux avec ses tentacules pour les emporter au fond de l’océan.
« Ce qui était autrefois des monstres à craindre sont maintenant des créatures curieuses et magnifiques, qui ravissent », déclarent-ils sur leur blog. « Nous aimons sentir que la science et l’exploration ont provoqué ce changement, rendant le monde moins effrayant et plus merveilleux à chaque nouvelle découverte ».