Une puce cérébrale chinoise permet à un singe de contrôler un bras robotique par la pensée

puce cerebrale chinoise permis singe controler bras robotique couv
| Image générée avec CreaTools AI
⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

L’entreprise Neuralink pourrait-elle bientôt faire face à une concurrence asiatique ? Une société chinoise vient de révéler une puce cérébrale qui pourrait rivaliser avec les avancées de la firme d’Elon Musk. Quoi qu’il en soit, la startup américaine dispose déjà d’un avantage significatif en ayant entamé les essais sur des humains, tandis que sa potentielle concurrente chinoise en est encore qu’aux tests sur des animaux. Cependant, les progrès sont prometteurs du côté de la Chine : un sujet test est parvenu à manipuler un bras robotique par la pensée.

NeuCyber Array BMI, c’est le nom que porte cette nouvelle interface cerveau-machine conçue par la société chinoise Beijing Xinzhida Neurotechnology. L’annonce a été faite lors de la cérémonie d’ouverture du Forum Zhongguancun 2024. Cet événement, qui se tient à Pékin, est focalisé sur l’innovation technologique et scientifique.

Lors du dernier événement, une vidéo tournant en boucle montrait un essai du système NeuCyber Array BMI sur un singe, selon le rapport du média Xinhua. On y voit un singe équipé d’électrodes souples — implantés dans son cerveau. Les images montrent que l’animal était cloîtré dans une petite boîte en plexiglas. Devant lui était disposé un bras robotique qu’il pouvait commander par la pensée. Le macaque est parvenu, après plusieurs essais, à diriger le bras robotique pour saisir une fraise.

Implant chinois
Image prise sur le stand de Beijing Xinzhida Neurotechnology. © Xinhua

Trois composants fondamentaux

Comme pour d’autres interfaces cerveau-machine, la NeuCyber Array BMI est conçue pour capturer et traiter les signaux électriques neuronaux. Elle décrypte les intentions de mouvement de l’utilisateur pour les convertir en commandes qui contrôlent un dispositif connecté (dans ce cas-ci, un bras robotique).

Le système NeuCyber comprend trois composants principaux. Le premier est un réseau de petites électrodes flexibles, permettant une installation peu invasive dans le cerveau. Ces microélectrodes captent les signaux électriques générés par les neurones. Le deuxième composant clé est un système d’acquisition de signaux neuronaux à grande vitesse doté de mille canaux, permettant de traiter les informations capturées par les microélectrodes.

Le système peut traiter simultanément les signaux en provenance de diverses zones du cerveau, augmentant ainsi la quantité et la précision des signaux captés. Le troisième composant est un algorithme de décodage neuronal génératif basé sur un mécanisme de contrôle anticipé. Cette technologie est chargée d’analyser et déchiffrer les intentions de l’utilisateur. Le mécanisme de contrôle anticipé aide le système à prévoir les actions futures en se basant sur les signaux cérébraux, permettant ainsi au dispositif de réagir de manière plus naturelle et intuitive.

Qu’en est-il des risques sur les animaux impliqués dans les tests ?

Contrairement à la puce cérébrale de Neuralink, qui a été largement médiatisée à l’international, la technologie de NeuCyber Array BMI reste relativement méconnue (en tout cas hors de la Chine). Il est donc difficile de retracer précisément le parcours de développement de cette technologie, y compris les tests préliminaires réalisés par l’entreprise.

Pour rappel, les essais menés par Neuralink ont suscité de vives controverses, notamment en raison de la mort de plusieurs singes. En contraste, l’entreprise chinoise met en avant la conception flexible de ses électrodes, affirmant que celle-ci vise à réduire l’inconfort et les dommages au tissu cérébral. Toutefois, cela ne garantit en rien l’absence de risques ou de séquelles pour les animaux impliqués dans leurs expériences.

Laisser un commentaire