Trous noirs : une nouvelle théorie basée sur la « gravité téléparallèle » en révèle une nouvelle dimension

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Vue d’artiste d’un trou noir. | ESA
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Des chercheurs remettent en question la vision traditionnelle des trous noirs, ces entités cosmiques jusqu’ici définies par trois principaux paramètres. En se basant sur la notion de gravité « téléparallèle », une nouvelle perspective suggère que ces objets pourraient détenir des informations supplémentaires, les rendant plus complexes qu’on ne le croyait. Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles voies de recherche au sujet des trous noirs.

Depuis des décennies, les trous noirs sont considérés comme des objets cosmiques relativement simples. Selon la théorie de la relativité générale d’Einstein, trois paramètres suffisent pour les décrire : leur masse, leur charge électrique et leur vitesse de rotation. Cette simplicité est souvent résumée par l’expression « les trous noirs n’ont pas de cheveux », signifiant qu’ils ne possèdent pas d’informations supplémentaires. Cette vision a toujours frustré les astrophysiciens, car elle limite notre compréhension de ces géants cosmiques.

Toutefois, à la lumière des recherches récentes, une nouvelle perspective émerge, remettant en question notre compréhension traditionnelle. En explorant la notion de gravité « téléparallèle » d’Einstein, les scientifiques envisagent désormais que les trous noirs pourraient receler davantage d’informations, redéfinissant ainsi leur implication en astrophysique. L’étude est disponible sur la plateforme arXiv, en attente de relecture par les pairs.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Une nouvelle approche : la gravité « téléparallèle »

La théorie de la relativité générale d’Albert Einstein, qui domine notre compréhension de la gravité depuis plus d’un siècle, repose sur l’idée que la présence de masse et d’énergie courbe l’espace-temps. Cette courbure détermine comment les objets se déplacent dans l’univers. Cependant, la gravité « téléparallèle » propose une vision radicalement différente. Au lieu de se concentrer sur la manière dont l’espace-temps se courbe, cette théorie examine comment il se « tord ».

En d’autres termes, au lieu de voir la gravité comme un effet de la déformation de l’espace-temps, la gravité « téléparallèle » la perçoit comme un résultat de zones d’espace-temps qui se tordent les unes autour des autres. Cette torsion, bien que mathématiquement équivalente à la courbure dans certaines conditions, offre une perspective différente sur la manière dont les objets interagissent gravitationnellement.

Ce changement de perspective, bien que subtil, ouvre la voie à de nouvelles façons de penser à des phénomènes complexes comme les trous noirs. Là où la courbure pourrait ne pas fournir toutes les réponses, la torsion pourrait offrir des indices supplémentaires sur la nature même de ces objets mystérieux. De plus, en se concentrant sur la torsion, les chercheurs peuvent découvrir des propriétés et des comportements de l’espace-temps qui étaient auparavant cachés ou négligés. Il est important de noter que cette approche ne vise pas à substituer la théorie d’Einstein, mais propose une alternative qui pourrait compléter notre compréhension actuelle.

Des trous noirs « chevelus » dans la gravité téléparallèle

Le Dr Sebastián Bahamonde, avec l’appui de son équipe, a plongé dans les profondeurs de la gravité téléparallèle pour mieux comprendre la nature des trous noirs. Au cœur de ses recherches se trouve le concept de « champ scalaire ». Dans le monde quantique, un champ scalaire est une entité qui existe partout dans l’espace-temps, agissant comme un tissu fondamental qui imprègne l’univers.

L’introduction de ce champ scalaire dans le cadre de la gravité téléparallèle est particulièrement intéressante. Selon les travaux de Bahamonde et de son équipe, ce champ pourrait jouer un rôle crucial dans le transfert d’informations à travers l’horizon des événements d’un trou noir. L’horizon des événements est traditionnellement considéré comme une frontière à partir de laquelle rien ne peut s’échapper, y compris la lumière. Cependant, avec l’introduction du champ scalaire, il semble que des informations pourraient franchir cet horizon.

Cette idée remet en question la notion traditionnelle selon laquelle les trous noirs sont des objets « chauves », c’est-à-dire dépourvus de toute caractéristique autre que leur masse, leur charge et leur rotation. Le terme « cheveux » utilisé par les scientifiques fait référence à ces nouvelles caractéristiques potentielles que les trous noirs pourraient posséder grâce au champ scalaire.

Si cette théorie s’avère correcte, elle pourrait avoir des implications majeures pour notre compréhension de l’univers. Les chercheurs espèrent que de futures observations d’ondes gravitationnelles pourraient révéler des signatures subtiles de ces champs scalaires lors des collisions de trous noirs.

Source : arXiv

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