L’agence spatiale indienne repère l’atterrisseur Vikram à la surface lunaire

vikram-isro
| Isro
⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

Il y a quelques jours, la tentative d’atterrissage sur la Lune menée par l’agence spatiale indienne (ISRO) au moyen de l’atterrisseur Vikram a échoué, l’agence ayant depuis perdu le contact avec l’engin tombé à la surface de la Lune. Hier, l’orbiteur Chandrayaan-2 a repéré Vikram et a pu prendre une image de celui-ci. Bien que l’atterrisseur ne donne toujours aucun signe de vie, Chandrayaan-2 continue sa mission scientifique autour de la Lune.

L’orbiteur indien Chandrayaan-2 faisant le tour de la Lune a repéré l’atterrisseur Vikram perdu à la surface lunaire, cependant, celui-ci n’émet toujours pas de signal. K Sivan, responsable de l’Indian Space Research Organization, a déclaré hier que l’atterrisseur Vikram avait été localisé par Chandrayaan-2 et que les efforts visant à rétablir le contact avec la sonde se poursuivraient pendant au moins 14 jours.

« Nous avons trouvé l’emplacement de l’atterrisseur Vikram à la surface lunaire et l’orbiteur a pris une image thermique de celui-ci » a déclaré K Sivan, ajoutant que des tentatives de communication avec l’atterrisseur étaient en cours.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Vikram : un atterrissage raté mais une démonstration technologique concluante

L’atterrisseur Vikram est resté silencieux vendredi  dernier (6 septembre) alors qu’il tentait un tout premier atterrissage près du pôle sud de la Lune. L’ISRO a perdu le contact avec Vikram alors que l’atterrisseur se trouvait à seulement 2 km au-dessus de la surface lunaire, faisant craindre qu’il ne se soit écrasé sur la Lune. Vikram est le premier atterrisseur lunaire indien et porte le premier rover lunaire du pays, appelé Pragyan.

Les responsables de l’ISRO n’ont pas encore publié l’image de Vikram prise par Chandrayaan-2 à la surface lunaire ni décrit l’état potentiel de l’atterrisseur. Mais ils ont dit que malgré l’atterrissage présumé raté de l’atterrisseur, l’engin avait déjà démontré des technologies clés pour les missions futures.

Vidéo présentant les différentes technologies intégrées à l’atterrisseur Vikram :

« Vikram a suivi la trajectoire de descente prévue de son orbite de 35 km à un peu moins de 2 km au-dessus de la surface. Tous les systèmes et capteurs de Vikram fonctionnaient parfaitement jusqu’à ce point et ont montré le succès de nombreuses nouvelles technologies, telle que la technologie de propulsion à poussée variable utilisée par l’atterrisseur » déclarent les responsables de l’ISRO. Alors que l’ISRO tente de reprendre contact avec l’atterrisseur lunaire Vikram, Chandrayaan-2 évolue toujours en orbite lunaire. En fait, l’orbiteur pourrait durer bien au-delà de sa mission prévue d’un an.

Sur le même sujet : L’Inde vient d’annoncer le développement d’armes spatiales

Chandrayaan-2 : une mission scientifique lunaire prometteuse

« La caméra de l’orbiteur est la caméra ayant la plus haute résolution (0.3 m) de toutes les missions lunaires menées jusqu’à présent et fournira des images haute résolution qui seront très utiles pour la communauté scientifique mondiale. Le lancement précis et la gestion de la mission ont permis de garantir une longue durée de vie de près de sept ans au lieu des un an prévus » explique l’ISRO.

Vidéo présentant la mission complète de Chandrayaan-2 telle qu’elle aurait dû se dérouler :

L’orbiteur Chandrayaan-2 est équipé de huit instruments scientifiques différents pour étudier la Lune. Ces instruments incluent : une caméra haute résolution, une caméra de cartographie du terrain lunaire ; un moniteur de rayons X solaire ; un spectromètre infrarouge d’imagerie ; un radar à synthèse d’ouverture bi-fréquence pour l’étude de la cartographie lunaire et de la glace d’eau de la Lune ; un capteur pour étudier la fine exosphère de la Lune; et une expérience scientifique radiofréquence pour étudier l’ionosphère de la Lune.

Chandrayaan-2 est la deuxième mission indienne sur la Lune après la mission Chandrayaan-1 (2008 et 2009). Un instrument de cette première mission a découvert la signature spectrale de l’eau sur de vastes étendues de la Lune, avec de grandes concentrations aux pôles lunaires, où les cratères ombragés permettent à la glace d’eau de rester gelée.

Sources : India Times

Laisser un commentaire