Des chercheurs de Stanford proposent un plan radical pour mettre fin à l’urgence climatique

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Tandis que plusieurs parties du monde brûlent inlassablement depuis plusieurs semaines et que les taux de CO2 atmosphériques ne font qu’augmenter, l’urgence climatique s’impose de plus en plus. De nombreux chercheurs pensent qu’un changement radical doit survenir, plutôt que des mesures progressives trop lentes pour avoir un effet à court terme. C’est dans cette optique que des scientifiques de l’université de Stanford proposent un plan radical de transformation du système énergétique dans 143 pays, visant à passer au 100% renouvelable d’ici 2050.

Des chercheurs de Stanford ont élaboré un plan. En utilisant les dernières données disponibles, ils ont décrit comment 143 pays à travers le monde peuvent passer à 100% d’énergie propre d’ici 2050. Ce plan pourrait non seulement contribuer à stabiliser les températures mondiales qui augmentent dangereusement, mais aussi à réduire le nombre de décès causés par la pollution, estimés à 7 millions chaque année. De plus, la création de millions d’emplois en découlerait.

Le plan nécessiterait un investissement important d’environ 73 billions de dollars américains. Mais les calculs des chercheurs montrent que les emplois et les économies qu’elle gagnerait permettraient de rembourser cela en sept ans. Le plan comprend la transition de tous nos secteurs énergétiques, y compris l’électricité, les transports, l’industrie, l’agriculture, la pêche, la foresterie et l’armée, pour qu’ils fonctionnent entièrement avec des énergies renouvelables.

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Estimation du taux de mortalité par pays due à la pollution de l’air en 2016 et en 2050. Crédits : Stanford

Une infrastructure technologique déjà disponible

Les chercheurs pensent que nous possédons déjà 95% de la technologie dont nous avons besoin, et que seules les solutions pour les voyages longue distance et océaniques doivent encore être commercialisées. Ils montrent qu’il est possible de répondre à la demande et de maintenir des réseaux électriques stables en utilisant uniquement l’énergie éolienne, l’eau, l’énergie solaire et le stockage, dans les 143 pays en question.

Ces technologies sont déjà disponibles, fiables et répondent beaucoup plus rapidement que le gaz naturel. Elles sont donc déjà moins chères. Il n’y a pas non plus besoin de nucléaire, qui nécessite entre 10 et 19 ans entre la planification et l’exploitation, les biocarburants qui causent plus de pollution de l’air ou l’invention de nouvelles technologies.

Création d’emplois, flexibilité énergétique et réduction des émissions CO2

L’équipe a constaté que l’électrification de tous les secteurs énergétiques rend la demande d’énergie plus flexible et que la combinaison d’énergie renouvelable et de stockage est mieux adaptée pour répondre à cette flexibilité que notre système actuel. Ce plan a le potentiel de créer 28.6 millions d’emplois supplémentaires à temps plein, à long terme.

Bien entendu, la construction des infrastructures nécessaires à cette transition générerait des émissions de CO2. Mais les chercheurs ont calculé que l’acier et le béton utilisés nécessiteraient environ 0.914% des émissions CO2 actuelles, et le passage aux énergies renouvelables pour produire le béton réduirait ces chiffre.

Avec des plans aussi complexes, il y a beaucoup d’incertitudes et quelques incohérences entre les bases de données. L’équipe en tient compte en modélisant plusieurs scénarios avec différents niveaux de coûts et de dommages climatiques.

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Un risque d’opposition politique

Les auteurs du rapport soulignent que, tout en mettant en œuvre une telle transition énergétique, il est également crucial de lutter simultanément contre les émissions provenant d’autres sources, comme les engrais et la déforestation. Cette proposition pourrait être repoussée par les industries et les politiciens, qui ont le plus à perdre, en particulier ceux qui ont fait leurs preuves en jetant des ressources massives pour retarder nos progrès vers un avenir plus durable.

Au moins 11 groupes de recherche indépendants conviennent que ce type de transition est possible, y compris les chercheurs en énergie Mark Diesendorf et Ben Elliston de l’Université de New South Wales. Ils ont passé en revue les principales critiques des plans de transition à 100% vers les énergies renouvelables et ont conclu que les principaux obstacles aux systèmes d’électricité 100% renouvelables ne sont ni technologiques ni économiques, mais sont principalement politiques, institutionnels et culturels.

Sources : One Earth

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