Pourrons-nous un jour réveiller un humain cryogénisé ?

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| Edit par Jonathan Paiano (Trust My Science) sur l'image de Jesse Rieser (New York Times)
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Il y a actuellement dans le monde quelque 500 personnes décédées, dont le corps a été cryogénisé. Toutes ont fait ce choix dans l’espoir d’être un jour réanimées grâce aux progrès de la science. La pratique est non reconnue par le corps médical et demeure interdite dans plusieurs pays, dont la France. Elle est en revanche tolérée aux États-Unis et en Russie, où quelques sociétés spécialisées proposent de cryogéniser les défunts ; près d’un millier de personnes seraient d’ores et déjà sur liste d’attente. À ce jour, aucun corps n’a été ramené à la vie. La question est : serons-nous un jour capables de leur offrir cette seconde chance ?

La cryogénisation (ou cryonie) est un procédé de conservation à très basse température de personnes décédées, dans le but de potentiellement les ramener à la vie si les technologies futures offrent cette opportunité. Par extension, cette technique pourrait permettre de conserver le corps de personnes atteintes de maladies incurables, dans l’attente qu’un traitement efficace voie le jour ; mais il est pour le moment interdit de cryogéniser un être vivant.

La cryonie a été évoquée pour la première fois en 1962 par un professeur de physique américain, Robert Ettinger, dans un essai intitulé La Perspective de l’immortalité. Il était persuadé que la mort était un processus réversible. En 1976, il fonde le Cryonics Institute, où son corps — de même que celui de sa mère et celui de ses première et deuxième épouses — repose sous forme cryogénisée depuis son décès en juillet 2011, dans un réservoir d’azote liquide (à -196 °C). La cryonie est aujourd’hui l’une des composantes du transhumanisme — qui soutient que la science et la technologie peuvent éradiquer le vieillissement et la mort.

Une définition de la mort qui évolue avec les progrès scientifiques

Il fut un temps où une personne était considérée comme morte dès lors que son cœur s’arrêtait ; mais en ce temps-là, les défibrillateurs cardiaques et les injections d’adrénaline n’existaient pas. « Les définitions de la mort changent au fil du temps, à mesure que la compréhension médicale et la technologie s’améliorent. […] Auparavant, la mort survenait lorsque le cœur d’une personne s’arrêtait, puis lorsque son cœur ne pouvait pas redémarrer, et la définition s’étend maintenant davantage », peut-on lire sur le site web d’Alcor Life Extension Foundation.

À partir de là, il est aisé d’imaginer que


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