Les xeno-androgènes, une alternative aux stéroïdes anabolisants plus efficace et moins nocive ?

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Découverts il y a quelques années et faisant de plus en plus parler d’eux, les xéno-androgènes pourraient être la solution pour les personnes voulant éviter les différents inconvénients des stéroïdes anabolisants dangereux pour la santé. Mais des chercheurs mettent en doute leur efficacité, ainsi que le « peu de risques » qu’ils semblent poser.

Les stéroïdes anabolisants, des produits synthétisés qui ont sur l’organisme des effets similaires à la testostérone, sont connus dans le milieu médical pour traiter les problèmes de production de testostérone, qui affectent chez les garçons le développement des caractères masculins durant la puberté, mais également pour soigner les chutes de libido, ou encore accélérer la guérison des grands brûlés.

Ils se lient à des récepteurs des androgènes, ce qui active les gènes exprimant les protéines musculaires, augmentant ainsi la masse musculaire. Ils diminueraient également la production par l’organisme de glucocorticoïdes, les hormones de stress produites également après des efforts physiques et ayant une action catabolisante sur les muscles, c’est-à-dire causant leur dégradation.

Mais leur réputation provient surtout de leur usage chez les athlètes et les bodybuilders. Ils sont illégaux, en particulier durant les compétitions, car ils améliorent significativement les performances, la prise de masse musculaire et le gain de force, ainsi que la perte de masse graisseuse.

Une autre raison de l’interdiction de leur usage hors médical est le nombre important d’effets secondaires qu’ils peuvent causer, comme une forte apparition d’acné, la perte de cheveux, l’atrophie des testicules causée par la diminution de production de testostérone endogène, pouvant conduire à la stérilité, l’apparition d’un cancer, et une augmentation du risque de développement de maladies cardio-vasculaires et du dysfonctionnement de divers organes, comme le foie et les reins.

De plus, une présence importante de certains anabolisants dans le corps provoquerait leur conversion en œstrogène, l’hormone féminisante, causant l’apparition de gynécomastie, un surdéveloppement des glandes mammaires.

Alors que de nombreuses recherches ont permis de mettre au point des stéroïdes anabolisants moins nocifs, mais qui présentent tout de même encore des effets secondaires non négligeables, des chercheurs japonais ont synthétisé en 2008 deux dérivés de la vitamine E : les tocophérols et trocotriénols modifiés.

Ces molécules, qui ne sont pas des hormones mais qui produisent des effets similaires aux stéroïdes anabolisants, sont nommées xéno-androgènes. Il en existe également d’autres qui sont produits à partir de la nicotinamide, un dérivé de la vitamine B3. Les xéno-androgènes sont capables, comme la testostérone, de se lier et d’activer les récepteurs aux androgènes. Ils sont aussi appelés anabolisants légaux.

Un autre groupe de chercheurs a montré qu’ils atténuent fortement le catabolisme musculaire en empêchant aux glucocorticoïdes de se lier à leurs récepteurs, et stimulent la production de l’hormone de croissance « IGF » ainsi que de la créatine phosphokinase par les muscles, améliorant la synthèse de protéines musculaires et la récupération.

Contrairement aux stéroïdes anabolisants, les xéno-androgènes dérivés de la vitamine E et de la nicotinamide sont utilisés depuis 2010 en toute légalité par certains athlètes de haut niveau, et peuvent même être achetés dans n’importe quel commerce, comme ici https://www.mega-gear.net/fr/15-oxandro.html.

Les utilisateurs prétendent n’observer aucun effet secondaire, et la plupart ont observé une prise de masse importante. Mais des recherches effectuées sur des animaux et des humains avec différentes substances ayant également des effets masculinisants, et considérées également comme des xéno-androgènes (la plupart étant des polluants) ont montré qu’ils seraient génotoxiques, car ils endommagent l’ADN. Ils augmenteraient donc les chances de développer un cancer. Les chercheurs ont également constaté chez certains invertébrés une perturbation de la synthèse endogène de la testostérone.

Sachant que la majorité des effets nocifs des xéno-androgènes n’ont pas été découverts en étudiant les dérivés de la vitamine E et de la nicotinamide, la pauvreté des recherches montrent qu’il faut tout de même rester vigilant quant à l’utilisation de ces derniers.

Les principales raisons de sa légalité viennent donc du fait que peu de recherches ont été effectuées pour vérifier les possibles dangers. Une autre raison est qu’ils soient produits à partir d’une vitamine, ce qui les classe pour le moment dans la catégorie des compléments alimentaires. De plus, il n’existe toujours aucune méthode de dépistage des xéno-androgènes.

Mais les témoignages qui restent encore positifs 8 ans après leur mise sur le marché, montrent qu’il y a des chances qu’ils puissent servir d’alternative aux stéroïdes anabolisants dans un avenir proche, que ce soit pour des raisons médicales ou non.

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