OpenAI serait sur le point de lancer des super-agents IA de niveau doctorat

Une réunion à huis clos avec le gouvernement américain serait prévue pour leur lancement.

super agents ia doctorat
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Alors qu’OpenAI a récemment annoncé le lancement prochain de son premier agent IA autonome, des rapports suggèrent que l’entreprise travaille sur des super-agents IA dotés de compétences de niveau doctorat. Elle prévoit à la fin du mois une réunion à huis clos avec des responsables du gouvernement américain au sujet de leur lancement. L’arrivée de ces outils sur le marché du travail, déjà fragilisé par l’IA, pourrait engendrer un bouleversement supplémentaire.

Les agents IA autonomes sont des outils d’un nouveau genre pouvant effectuer un certain nombre de tâches complexes avec un minimum de supervision humaine. À l’instar de véritables employés virtuels, ils peuvent prendre des décisions, s’adapter aux demandes et situations et réagir en conséquence. Ils pourraient par exemple écrire des programmes informatiques complets et les tester, organiser des voyages depuis la planification jusqu’aux différentes réservations nécessaires, prendre des décisions commerciales et effectuer diverses actions liées, etc.

Microsoft et OpenAI sont pour le moment les premiers à avoir annoncé le développement de tels outils. Certains des agents IA de Microsoft sont déjà à l’essai auprès de grandes entreprises, notamment McKinsey. Ce dernier les utilise par exemple pour la planification de réunions et la gestion des demandes des clients. OpenAI, quant à elle, prévoit de lancer son premier agent avant la fin de ce mois. Altman affirme que ces outils pourraient intégrer le marché du travail dès cette année.

Selon Axios, OpenAI annoncera (peut-être dans les semaines à venir) une avancée encore plus importante. Selon des sources proches de l’entreprise, il s’agit de super-agents IA dotés de compétences de niveau doctorat et pouvant effectuer des tâches encore plus complexes. Les principaux acteurs dans le développement de la technologie auraient d’ailleurs dépassé leurs objectifs.

La semaine dernière, OpenAI a publié un plan économique indiquant qu’avec les bonnes réglementations et les infrastructures et financements adéquats, l’IA pourrait catalyser une réindustrialisation à travers le pays. Dans cette vision, Altman prévoit une réunion d’information à huis clos avec les responsables gouvernementaux américains au sujet du lancement de ses agents, le 30 janvier prochain. Cela laisse présager de vastes projets de loi émanant du Congrès américain, visant à encadrer l’écosystème technologique et ses impacts sur la croissance économique.

De véritables substituts aux employés humains ?

Encore plus performants que les agents IA autonomes précédemment annoncés, les super-agents IA seraient conçus pour être nettement plus polyvalents et prendre en charge les problèmes complexes du monde réel. Ils ne se contenteraient pas de répondre à des commandes uniques et spécifiques, mais pourraient poursuivre des objectifs de la même manière que le ferait un véritable employé humain. Étant donné qu’ils peuvent traiter rapidement de très grands volumes de données, ils pourraient surpasser les humains en matière de performance nette. En d’autres termes, cette avancée pourrait faire évoluer l’IA d’un simple outil d’assistance vers un substitut complet et viable des employés humains.

En outre, elle serait si importante que membres du personnel d’OpenAI ont avoué être à la fois ravis et très inquiets des impacts qu’elle pourrait avoir non seulement sur les emplois, mais également sur la société en général. Cela semble confirmer les préoccupations grandissantes quant à la rapidité d’évolution de la technologie. D’autre part, Jake Sullivan, conseiller sortant à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, estime que les prochaines années seront déterminantes pour savoir si les avancées en matière d’IA ne constitueront pas une menace pour la société.

Par ailleurs, l’annonce d’OpenAI survient alors que Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a déclaré que les ingénieurs logiciels de niveau intermédiaire et d’autres emplois humains de niveau similaire seront pris en charge par l’IA dès cette année. En outre, dans une note interne adressée la semaine dernière à ses employés, Zuckerberg a dévoilé sa décision de réduire les effectifs de 5 %, dont principalement les moins performants. Alors que le PDG affirme réserver les postes vacants à de nouveaux employés, les observateurs soupçonnent qu’ils seront pris en charge par l’IA – et peut-être même par les nouveaux super-agents IA.

« Nous, chez Meta, ainsi que les autres entreprises qui travaillent essentiellement sur ce sujet, aurons une IA qui pourra effectivement être une sorte d’ingénieur de niveau intermédiaire qui peut écrire du code », a déclaré le PDG dans un podcast de Joe Rogan, il y a une dizaine de jours. « Avec le temps, nous arriverons au point où une grande partie du code de nos applications, y compris l’IA que nous générons, sera en fait construit par des ingénieurs IA plutôt que par des ingénieurs humains », a-t-il ajouté.

Toutefois, malgré les progrès annoncés, la technologie n’est toujours pas immunisée contre les erreurs et les hallucinations. Des agents IA autonomes qui ne bénéficieraient que d’un encadrement humain minimum pourraient aggraver ces problèmes. OpenAI et les autres entreprises se concentrant sur le développement des agents IA n’ont pas fourni de détails sur la manière dont ces outils pourraient gérer les hallucinations. « Il y a de bonnes raisons d’être optimiste quant aux progrès futurs, mais de nombreux problèmes de recherche restent non résolus », conclut dans une récente publication sur X Noam Brown, un chercheur de premier plan chez OpenAI.

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