Sept réalisations scientifiques importantes de l’année 2020

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Même si la pandémie a été l’événement mondial de 2020 ayant majoritairement retenu l’attention de la communauté scientifique et des populations, plusieurs découvertes et réalisations sont également à noter pour leur importance capitale et leur faculté à avoir fait avancer nos connaissances actuelles. De la biologie à l’astrophysique en passant par l’intelligence artificielle, la recherche scientifique, bien que nécessairement touchée par la crise sanitaire, ne s’est fort heureusement pas arrêtée.

Tandis que virologues, immunologistes et épidémiologistes œuvraient pour trouver des moyens de contenir la pandémie et lutter contre le coronavirus responsable de la COVID-19, les autres domaines de la science ne se sont pas reposés sur leurs lauriers et ont également continué leur travail de recherche. Voici sept grandes découvertes et réalisations de cette année.

1. La première protéine d’origine extraterrestre trouvée dans une météorite

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La vie pourrait-elle émerger ailleurs dans le Système solaire ? Une façon de découvrir cela nécessite de se tourner vers les météorites. Plus tôt cette année, des astrobiologistes ont rapporté qu’ils avaient trouvé la toute première protéine extraterrestre, cachée dans une météorite tombée sur Terre il y a 30 ans.

molecule proteine extraterrestre
Modèle de la molécule extraterrestre découverte par les chercheurs sur la météorite Acfer 086. En haut : illustration avec un mode dit de remplissage d’espace. Au centre : balles et bâtons. En bas : vue agrandie du fer ainsi que des terminaisons (oxygène et lithium). En blanc = H (hydrogène), en orange = Li (lithium), en gris = C (carbone), en bleu = N (azote), en rouge = O (oxygène) et en vert = Fe (fer). Les liaisons hydrogène sont représentées par des lignes pointillées. © Malcolm. W. McGeoch/ Sergei Dikler/Julie E. M. McGeoch/arXiv

« Nous sommes à peu près sûrs que des protéines existent probablement dans l’espace. Mais si nous pouvons réellement commencer à trouver des preuves de leur existence, et de ce que pourraient être certaines des structures et des systèmes communs, je pense que ce serait vraiment intéressant et passionnant », déclare l’astronome Chenoa Tremblay, un des auteurs de la découverte.

2. Certains changements problématiques atmosphériques ont été évités

Une nouvelle étude a révélé que le célèbre protocole de Montréal — l’accord de 1987 visant à arrêter la production de substances appauvrissant la couche d’ozone — pourrait être responsable de la mise en pause, voire de l’inversion, de certains changements troublants des flux d’air autour de l’hémisphère sud de notre planète.

La guérison de la couche d’ozone protectrice entourant la Terre semble avoir interrompu la migration d’un courant d’air connu sous le nom de jet stream sud, un phénomène qui a fini par pousser certaines parties de l’Australie dans une sécheresse prolongée. « Si la couche d’ozone se rétablit et que la circulation se déplace vers le nord, c’est une bonne nouvelle sur deux fronts », explique le chimiste Ian Rae de l’Université de Melbourne.

3. L’intelligence artificielle a résolu un mystère biologique vieux de 50 ans

Plus tôt ce mois-ci, des informaticiens de la société britannique d’intelligence artificielle DeepMind ont annoncé qu’un nouveau système d’IA avait efficacement résolu un problème scientifique de longue date et extrêmement complexe concernant la structure et le comportement des protéines.

Depuis environ 50 ans, les chercheurs s’efforcent de prédire comment les protéines atteignent leur structure tridimensionnelle. Le nombre astronomique de configurations potentielles a rendu cette tâche — connue sous le nom de « problème de repliement des protéines » — incroyablement difficile. Le succès de DeepMind signifie un énorme pas en avant dans une gamme d’activités de recherche, de la modélisation des maladies et de la découverte de médicaments, à des applications bien au-delà de la recherche en santé.

4. Il existe également des sursauts radio rapides provenant de notre galaxie

Le 28 avril 2020, un magnétar de la Voie lactée appelé SGR 1935 + 2154 a émis un flux d’ondes radio si puissant et lumineux qu’il aurait été détectable depuis une autre galaxie. Cette détection a eu un impact énorme et immédiat sur l’étude des FRB, qui jusqu’à présent n’avaient été détectés que provenant de l’extérieur de notre galaxie, rendant leur source précise difficile à cerner.

spectre frb
Spectre dynamique du FRB de SGR 1935+2154. le sursaut montre une structure double-pic à deux composantes séparées de 30 ms. © Paul Scholz

« Ces résultats, en quelque sorte, établissent l’origine des FRB comme provenant des magnétars », indique l’astronome Shrinivas Kulkarni du Caltech. Le suivi de cette détection a représenté un travail de longue haleine pour les astrophysiciens, et en novembre, nous avons également eu la confirmation que ce FRB intragalactique est un répéteur.

5. La collaboration entre SpaceX et la NASA a permis de transférer avec succès des astronautes vers l’ISS (et de les ramener)

Les amateurs d’aérospatial ont pu s’enthousiasmer de nombreuses manières cette année, alors que divers lancements et missions spatiales se poursuivaient malgré la pandémie mondiale. Le 30 mai 2020, SpaceX est devenue la première société spatiale privée à transférer des astronautes de la NASA vers la Station spatiale internationale (ISS).

Non seulement ils les ont ramenés chez eux en toute sécurité plusieurs mois plus tard, mais un autre lancement avec équipage s’est déroulé sans accroc en novembre, transportant quatre astronautes à la station spatiale — la première de ce qui résultera probablement en de nombreuses missions de routine en 2021 et au-delà.

6. Des échantillons d’astéroïdes ramenés sur Terre

Après un long voyage de plus de 320 millions de kilomètres, le vaisseau spatial OSIRIS-REx de la NASA a finalement atterri sur l’astéroïde Bennu en octobre, collectant un échantillon de ses débris de surface. On peut s’attendre à ce que la sonde revienne avec sa précieuse cargaison en 2023.

tête collecte échantillon capsule retour OSIRIS-REx
La tête de collecte d’OSISRIS-REx  dans ses différentes positions lors de la prise d’échantillons. Gauche : la tête de collecte en position libre. Droite : tête de collecte scellée à la capsule de retour après l’opération de verrouillage. © NASA

L’année dernière, l’agence spatiale japonaise JAXA a réalisé un exploit similaire avec la sonde Hayabusa 2, en collectant un échantillon de l’astéroïde Ryugu. En décembre de cette année, nous avons assisté au retour en toute sécurité de cet échantillon et avons déjà eu droit à un premier aperçu de la poussière noire récupérée par l’équipe.

7. Le premier animal n’ayant pas besoin d’oxygène pour vivre 

Des biologistes ont été surpris lorsqu’ils ont découvert le premier organisme multicellulaire sans génome mitochondrial — ce qui signifie un organisme qui ne respire pas. En fait, il vit sans aucun besoin d’oxygène.

Bien que certains organismes unicellulaires soient connus pour se développer parfaitement bien dans des conditions anaérobies, le fait que ce parasite commun du saumon, une créature ressemblant à une méduse (Henneguya salminicola), n’ait pas besoin d’oxygène pour survivre, est tout à fait remarquable et a laissé aux chercheurs de nombreuses nouvelles questions sans réponses.

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