Elon Musk ne croit pas à l’avènement du métavers

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Elon Musk a accordé une interview à The Babylon Bee. | The Babylon Bee
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Le fondateur de Tesla et SpaceX vient de donner une longue interview à The Babylon Bee, un site conservateur chrétien qui publie des articles ou vidéos satiriques sur des sujets d’actualité. Il y émet de sérieux doutes sur la capacité du métavers à changer notre quotidien.

Cela n’est pas vraiment nouveau. Elon Musk semble avoir une affection toute particulière pour les petites phrases bien piquantes. C’est donc avec sa nonchalance habituelle qu’il a saisi au vol la question des animateurs de The Babylon Bee, qui lui demandaient s’il craignait qu’un terrible univers dystopique advienne avec l’arrivée du métavers.

« Bien sûr, vous pouvez mettre une télé sur votre nez… Je ne suis pas sûr que ça vous fasse ‘rentrer dans le métavers’ », a-t-il ainsi rétorqué non sans une certaine ironie, avant de rire du fait qu’on lui avait dit toute son enfance de ne pas regarder la télévision de trop près. Quant au risque que certains se « perdent » dans le métavers et ne veuillent plus vivre dans la réalité, ou que cette réalité prenne le pas sur des aspects tangibles, il l’a balayé d’un revers de mots : « nous sommes loin de disparaître dans le métavers », a-t-il ainsi affirmé.

La réalité virtuelle, telle qu’elle existe actuellement, peut être qualifiée de « ok », selon ses propres termes, mais reste très imparfaite et inconfortable. Il rappelle ainsi le phénomène de « motion sickness », cette sorte de mal de mer qui saisit souvent les joueurs qui se déplacent dans un univers en réalité virtuelle, ainsi que le poids du casque : « cela devient inconfortable d’avoir cette chose attachée à votre tête tout le temps », affirme-t-il pour souligner ses doutes sur le fait que quelqu’un puisse vouloir y passer tout son temps.

Un sérieux tacle envers l’entreprise Meta, anciennement Facebook, qui s’est justement renommée ainsi dans l’optique de communiquer clairement sa volonté de voir aboutir des univers virtuels immersifs qui appartiendront à notre quotidien. Il est vrai que les tâtonnements du moment font parfois sourire. Récemment, Nick Cleg a été interviewé dans le métavers au sujet de ses développements, et s’est trouvé en difficulté pour boire son café : « Si je lève la tête, c’est parce que je bois mon café et ce misérable casque est trop encombrant pour que je puisse boire mon café sans bouger mon casque », a-t-il alors déclaré.

Les puces cérébrales préférables à des lunettes de VR ?

Pourtant, même Apple semble récemment rejoindre l’idée que la réalité virtuelle pourrait être l’une des prochaines révolutions numériques et investit dans ce domaine. Mais même à l’avenir, avec des outils potentiellement plus évolués et plus légers, le concept ne le convainc pas vraiment. « Pour moi, ça ne ressemble pas forcément à ‘la’ réponse », lance-t-il. Le concept de métavers, tout comme celui de Web 3.0, « sonne davantage comme un terme marketing que comme la réalité », à ses oreilles. Également connu sous le nom de « web décentralisé », le terme de Web 3.0 fait référence à un réseau internet qui se voudrait décentralisé, potentiellement adossé à la technologie de la blockchain.

En revanche, ce qui lui apparaît comme une alternative plus crédible serait, bien évidemment, la technologie qu’il cherche lui-même à développer avec l’entreprise Neuralink qu’il a cofondée. Il s’agit d’un implant cérébral qui permet de contrôler des dispositifs par la pensée. Récemment, il déclarait que les expérimentations de sa puce sur les êtres humains débuteraient en 2022. Il avait aussi diffusé la vidéo d’un singe jouant à Pong par la pensée. « À long terme, une version sophistiquée du Neuralink pourrait vous immerger pleinement dans une réalité virtuelle », affirme-t-il ainsi. Le saut technologique et mental à effectuer pour le grand public serait pourtant plus qu’important, dans le cas de puces cérébrales à implanter dans le cerveau.

Il admet tout de même qu’il y a toujours un risque qu’il se trompe au sujet du métavers et du web 3.0. « Suis-je comme l’une de ces personnes qui considéraient internet en 95 comme une mode ou quelque chose qui ne vaudrait jamais rien ? », s’interroge-t-il ainsi. Il est vrai que Bill Gates, interrogé à l’époque dans une interview, s’était fait rire au nez par un journaliste qui soulignait le manque d’innovation de cet internet, le comparant à la radio, ou encore à un enregistreur audio. Il persiste tout de même dans l’idée qu’il ne voit pour le moment vraiment pas de « situation convaincante » dans l’usage du métavers.

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