Lorsque nous examinons la manière dont un objet se déplace, nous, les humains, pouvons utiliser ce contexte pour déduire approximativement le poids de l’objet observé, qu’il soit léger ou lourd. À présent, les corbeaux calédoniens ont démontré cette même habileté : soit d’estimer avec une certaine précision le poids d’un objet, en fonction de la manière dont il se déplace dans le vent.
Selon des chercheurs de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, de l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande, de l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire de l’Homme en Allemagne, et de l’Université Bertha von Frank en Autriche, il pourrait bien s’agir, à notre connaissance, des premiers animaux non humains pouvant effectuer ce type de tâche.
Les corbeaux sont bien connus pour leur intelligence. Dans cette expérience en particulier, les psychologues ont cherché à déterminer dans quelle mesure les corbeaux calédoniens peuvent déduire un poids. « Si nous voyons une boîte en carton se déplacer dans la rue à cause du vent, et une autre qui reste immobile malgré des vents violents, nous pouvons en déduire quelle boîte est lourde et quelle boîte est légère », expliquent les chercheurs. « Cette capacité à tirer des conclusions quant aux propriétés d’un objet par l’observation, plutôt que par la manipulation directe d’un objet, sera probablement utile dans un large éventail de contextes », ajoutent les chercheurs.
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Certaines expériences antérieures et menées sur des animaux (principalement des chimpanzés) ont démontré que, bien qu’ils puissent trier des objets en fonction de leur poids, ils ne peuvent pas déduire le poids d’un objet en fonction de l’observation uniquement.
La nouvelle expérience a impliqué 12 corbeaux capturés dans la nature, deux objets et un éventail. Les corbeaux ont été divisés en deux groupes, et chaque groupe a été formé à l’utilisation d’un objet pour obtenir une friandise.
Les objets présentés aux corbeaux étaient soit lourds, soit légers. Pour la moitié des corbeaux, laisser tomber un objet lourd dans un tube leur permettait de récupérer une friandise (dans une boîte ouverte à distance par un humain), tandis que d’effectuer cela avec un objet léger, ne leur apportait rien. Cependant, pour l’autre partie des corbeaux, c’était exactement l’inverse : les objets légers leur permettaient de récupérer une friandise, tandis que les objets lourds ne leur apportaient rien.
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Ensuite, de nouveaux objets (que les oiseaux n’avaient pas vus auparavant) ont été suspendus devant un ventilateur. Les oiseaux ont dû observer les objets dans deux conditions différentes : avec le ventilateur allumé, ce qui faisait bouger les objets légers, et avec le ventilateur éteint, où les deux objets (lourd et léger) étaient immobiles. Les oiseaux ont effectué ces observations durant trois jours, à quelques heures d’intervalle. Enfin, les corbeaux ont été mis à l’épreuve. Ils ont été testés pour déterminer leur capacité à se souvenir s’ils devaient insérer les objets lourds ou légers dans le tube, dans l’optique de récupérer une friandise. À l’étonnement des chercheurs, tous les corbeaux ont réussi le test.
Par suite, les objets attachés devant un ventilateur leur ont été présentés en même temps que la boîte à friandise. « Bien qu’ils n’aient aucune possibilité de manipuler ces objets avant le test… », ont écrit les chercheurs, « …les oiseaux ont touché le bon objet (léger ou lourd) dans 73% des essais expérimentaux. Nos résultats suggèrent que les oiseaux ont utilisé des connaissances préexistantes sur le comportement présenté par des objets de poids différents dans le vent pour déduire leur poids, puis ont tiré profit de cette information pour guider leurs choix », ont ajouté les chercheurs.
Il s’agit donc là d’un résultat paraissant incroyable, mais qui n’est peut-être pas si surprenant que ça, car les corbeaux ont largement démontré leur intelligence par le passé. Des tests d’intelligence antérieurs avaient notamment montré que les corbeaux avaient des capacités équivalentes à celles des grands singes (comme par exemple la capacité de fabriquer des outils composés). Mais cette nouvelle expérience, a permis de révéler que les corbeaux ont surpassé les primates non-humains dans ce cadre.