Une femme place une pieuvre sur son visage pour une photo : elle se fait mordre violemment et le regrette amèrement…

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| King 5 News
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Ces fameux selfies et ces incontournables moments « photos » auxquels de très nombreuses personnes sont devenues accros, dans le but d’alimenter leurs différents comptes sociaux, tournent parfois au drame. C’est par exemple le cas, récemment, d’une tentative malencontreuse d’une femme ayant décidé de placer un céphalopode sur son visage et de se faire prendre en photo. La pieuvre s’est enfoncée avec ses ventouses et l’a mordue au menton, lui causant une infection douloureuse qui l’a envoyée aux urgences.

Propriétaire de la société de pêche South Sound Salmon Sisters, Jamie Bisceglia de Fox Island (Washington), tentait de créer une image mémorable pour un concours de photos, a déclaré King 5 News le 5 août.

Le 2 août, Bisceglia se tenait à un concours de pêche local à Puget Sound, lorsqu’elle a remarqué qu’un pêcheur avait capturé une pieuvre. Elle a alors décidé « d’emprunter » l’animal pour prendre une photo destinée au concours en question.

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Mais lorsqu’elle a placé la pieuvre sur son visage, cette dernière a enfoncé son bec dans son menton à plusieurs reprises. « Ce n’était pas une fois, mais deux fois. C’était comme un crochet barbelé qui me pénétrait dans la peau », confie Bisceglia à King 5 News.

Saignements, douleur intense et difficultés respiratoires

Après l’attaque, la malheureuse s’est aussitôt mise à saigner. Selon ses déclarations, la plaie a saigné pendant 30 minutes et était extrêmement douloureuse.

Au bout de deux jours, Bisceglia montrait des difficultés à avaler et avait une enflure importante au visage, à la gorge et aux bras. Elle s’est alors rendue au service d’urgences de l’hôpital général de Tacoma et a reçu des antibiotiques. Mais les médecins l’ont informée que le gonflement pouvait disparaître et réapparaitre périodiquement pendant des mois, déclare Bisceglia à KIRO 7 News.

Bisceglia a identifié la pieuvre comme étant une pieuvre géante du Pacifique juvénile (Enteroctopus dofleini). Mais selon ce qu’a déclaré Sandy Trautwein, vice-présidente de l’élevage à l’Aquarium of the Pacific à Long Beach (Californie), il pourrait aussi s’agir d’une « pieuvre rouge du Pacifique » (Octopus rubescens).

Bien que les poulpes possèdent un corps mou et dépourvu d’os, ils ont un bec dur composé principalement de chitine, la même molécule qui compose les exosquelettes des arthropodes tels que les insectes, les araignées et les crustacés, a expliqué Trautwein à Live Science.

« Un bec de poulpe ressemble à celui d’un perroquet et est incrusté dans un tissu musculaire puissant appelé masse buccale », explique-t-elle. Après avoir capturé un repas avec ses bras musclés, une pieuvre utilise son bec et sa langue pour percer la coquille dure de sa proie. « Une fois qu’il y a un trou dans la coquille, les poulpes injectent de la salive venimeuse dans leurs proies pour la paralyser ou la tuer ».

Toxines paralysantes

Chez la plupart des poulpes, ce venin contient des neurotoxines qui causent la paralysie. La salive du poulpe géant du Pacifique contient les protéines tyramine et céphalotoxine, qui paralysent ou tuent les proies. D’autres protéines, telle que la tryptamine oxydase, dissolvent le tissu et le décomposent « sous une forme semblable à un gel ».

Les piqûres de poulpe peuvent provoquer des saignements et un gonflement, mais seul le venin du Grand poulpe à anneaux bleus (Hapalochlaena lunulata) est connu pour être mortel pour l’Homme.

Outre leurs prouesses de chasse, il y a beaucoup à admirer des céphalopodes : ils peuvent mener des évasions audacieuses de leurs aquariums, faire des promenades sur les plages et démontrent des compétences de camouflage impressionnantes, comme le révèle la vidéo ci-dessous.

Les poulpes sont des créatures curieuses et généralement non agressives envers l’humain. Mais bien entendu, ils se défendront s’ils sont provoqués, et sont capables de causer des blessures graves (comme le prouve ce cas insolite). « Les animaux sauvages sont imprévisibles et doivent être respectés », conclut Trautwein.

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