Les régulateurs refusent les essais humains de l’implant cérébral Neuralink

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| Neuralink
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La nouvelle risque fort de faire mentir une fois de plus Elon Musk… Alors qu’il affirme depuis des années que les tests sur des humains de sa puce Neuralink débuteront bientôt, cette échéance ne cesse d’être repoussée. Les régulateurs ont en réalité rejeté sa demande l’an passé, rapporte l’agence de presse Reuters.

Pour tester sur des humains des dispositifs qui ont des implications médicales, il faut, aux États-Unis, obtenir l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA). Bien qu’Elon Musk ait annoncé à plusieurs reprises le début des tests sur des humains de son implant cérébral Neuralink, il semble qu’il se soit « un peu » avancé. La FDA a refusé sa demande l’an passé, rapporte l’agence de presse Reuters dans un article. L’entreprise ne l’a pas annoncé au public, mais sept employés, anciens et actuels, ont témoigné auprès du média.

L’information met en lumière à quel point les déclarations affirmatives d’Elon Musk se basaient uniquement sur ses espérances. En effet, l’entrepreneur n’a en réalité déposé sa demande qu’au début de l’année 2022. Or, il avait commencé à annoncer le début des tests bien avant. Dès 2019, il affirmait que ces essais débuteraient bientôt. En 2020, il annonçait que ses puces seraient testées dans « moins d’un an » pour permettre à des personnes atteintes de paralysie de bouger et communiquer.

En février 2021, il avait également déclaré qu’il travaillait conjointement avec la FDA pour permettre aux tests sur les humains de débuter dans l’année. Dix mois plus tard, il s’était exprimé à nouveau pour corriger l’information : les tests devaient cette fois débuter « l’année prochaine ». Au-delà de cela, Elon Musk n’avait pas hésité à répondre à des utilisateurs sur Twitter pour affirmer que des cas concrets pourraient être traités à assez court terme. Il a notamment évoqué la possibilité de compenser les acouphènes d’ici cinq ans, en mai 2022. Il anticipait même déjà l’arrivée d’usages non pas médicaux, mais dédiés aux loisirs, comme la possibilité de « diffuser de la musique directement dans le cerveau ».

De nombreuses causes d’inquiétude

La FDA a tranché : qu’il s’agisse d’activités de loisir ou d’applications médicales, la puce Neuralink ne sera pour le moment pas implantée dans des cerveaux humains. Plusieurs raisons ont motivé ce refus. Premièrement, la batterie de la puce contient du lithium, ce qui inquiète les régulateurs quant à une possible répercussion sur le cerveau humain. La possibilité que de minuscules fils de l’implant migrent vers d’autres zones du cerveau est également une préoccupation majeure. La question du retrait de l’appareil sans causer de dommages au tissu cérébral doit également être mieux circonscrite. Il s’agit des trois raisons principales, mais d’autres préoccupations ont aussi été évoquées.

Cependant, comme le souligne Reuters, il n’est pas rare qu’une première demande soit rejetée auprès de la FDA. La partie est donc probablement loin d’être terminée pour Elon Musk. Il devra toutefois prendre en compte le fait que son approche habituelle, à savoir, « bouger vite et casser des choses » s’adapte nettement moins bien à un cerveau humain qu’à une voiture.

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